"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Malgré une allure classique, "Les cicatrices de la nuit" rempli le contrat. C'est divertissant, frais et assez surprenant. C'est l'un des romans idéals à conseiller à quelqu'un qui veut se lancer dans le polar sans taper directement dans le sanguinolent. Pour ma part, j'ai tiré énormément de plaisir avec cette lecture. Je ne sais pas encore à quel point elle m'aura marqué mais une chose est sûre, je lirai la suite avec plaisir.
https://lelecteursuricate.wordpress.com/2022/03/04/les-cicatrices-de-la-nuit-alexandre-galien/
Le commissaire Graziani, chef de la brigade criminelle est chargé de l’enquête après la découverte au bois de Vincennes, d’un cadavre avec, enfoncée dans le ventre une espèce de poupée couturée de fil noir avec des cheveux épars scotchés, une sorte de crime vaudou. Il pense aussitôt à appeler Valmy, adjoint maintenant de l’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Nigeria, pour tenter de le faire revenir. Celui-ci avait voulu se mettre en retrait de la police et s’éloigner de Paris pour fuir ses fantômes, après le meurtre de son ex-femme par un indic devenu serial-killer.
Si Graziani pense à faire appel à Valmy, c’est parce que la victime, Louis Lefort est l’ancien binôme de Valmy et qu’ils ont travaillé ensemble pendant vingt-cinq ans. De plus le corps a été retrouvé dans le secteur des prostituées nigérianes.
Philippe Valmy accepte et revient donc à Paris, au titre de consultant sur l’enquête.
J’ai apprécié l’humanité qu’Alexandre Galien prête à chacun des membres du groupe d’enquêteurs, avec ce moment extrêmement fort au cours duquel Atlan, Graziani et Antoine vont annoncer à Yvette Lefort la mort de son fils. De même, j’ai savouré l’humour décalé et ironique qu’il distille tout au long du polar. Le portrait de Patrick Champfrein dit Dicton est par ailleurs vraiment tordant.
L’auteur rend également un bel hommage aux femmes, notamment à ces jeunes nigérianes victimes de la violence et de la cupidité des hommes.
Au cours de l’enquête afin de retrouver l’auteur de ce crime puis de tous ceux qui ont suivi, il sera aussi beaucoup question de politique avec notamment la présence de cette confrérie Eiye, l’une des premières confréries étudiantes nigérianes entrée dans la clandestinité et devenue société secrète bien infiltrée dans les arcanes du pouvoir et groupe criminel organisé impliqué dans les réseaux de prostitution et la traite d’êtres humains.
Le groupe Valmy va donc devoir faire face à cette violence, à cette criminalité et à ces pratiques liées aux croyances religieuses. Valmy lui, devra faire face à ses propres démons.
Des faubourgs de Barbès aux dorures des ambassades, l’équipe va se heurter à moult difficultés pour traquer ce tueur sanguinaire et devra s’accommoder non sans réticence de l’intervention imposée de la DGSI.
Comme on le sait malheureusement déjà, la vie humaine ne pèse pas lourd face aux intérêts des États et à leurs magouilles. Ainsi on assiste aux dessous de table et aux arrangements entre les deux états que sont le Nigéria et la France, en dépit du travail fait en amont pour démonter les différents trafics.
Paris, cette capitale multiculturelle est un cadre idéal pour ce polar et l’auteur Alexandre Galien, issu des rangs de la police, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2020 avec Les cicatrices de la nuit, a su en montrer les multiples facettes tout en rappelant les combats qui s’y déroulent, combats pour la dignité notamment. Il démontre aussi dans Le souffle de la nuit sa maîtrise des processus et une grande rigueur ainsi qu’une bonne connaissance du milieu.
Le souffle de la nuit avec ses multiples rebondissements, est un polar rythmé, avec une enquête à plusieurs voies, original par les sujets traités, et de fait très crédible. Le suspense y est présent de la première à la dernière ligne.
Mais j’avoue ne pas avoir été franchement emballée par ce polar, embrouillée par certains personnages et un peu perdue avec les imbrications des multiples traditions de cette culture nigériane.
De plus, la lecture du premier tome, Les cicatrices de la nuit m’aurait sans doute permis de mieux apprécier celui-ci et de mieux comprendre l’état d’esprit de Valmy et la profondeur de son chagrin, même si certaines informations délivrées au cours du roman permettent de s’en faire une idée.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Alors que nous profitions de quelques spoils à l’occasion d’un savoureux dîner polar organisé par les éditions Pocket, rendez-vous était pris pour moi à la Foire du Livre de Brive où je savais pouvoir me procurer ce nouvel opus des aventures du Commandant Valmy en avant-première ! Si je l’ai lu sitôt installée dans le train, mon emploi du temps professionnel conjugué à mes folles tribulations littéraires ne m’ont pas permis de vous en parler dès sa sortie le 18 novembre dernier, ce que je regrette amèrement… Mais mieux vaut tard que jamais : Il n’y a pas d’heure pour papoter polar, la lecture est un plaisir éternel et un bouquin n’a pas de date de péremption !
Nous voici donc de retour aux côtés du Commandant Philippe Valmy, un policier abîmé par la vie comme par son métier, qui vient d’intégrer la très méconnue Brigade d’assistance aux personnes sans abri – BAPSA pour les intimes. Si l’intégration se fait de manière plutôt rapide et aisée, la Crim’ se rappelle à ses bons souvenirs à la demande de Ziggy, ce marginal qui ne souhaite parler qu’à lui.
Dès lors on se laisse volontiers entraîner au cœur de cette intrigue bien pensée et rondement menée, riche en culture comme en suspense, qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page tournée, qu’on voit arriver à regret, trop rapidement peut-être.
Car c’est avec plaisir qu’on retrouve le Commandant Valmy tout comme les membres de son (ancienne) équipe, qu’on fait plus ample connaissance avec certains personnages qu’on a déjà croisés tandis qu’on en rencontre d’autres qui n’ont pas fini de nous hanter… Il en va ainsi de Ziggy… [Il s’appelle Ziggy… C’est un garçon pas comme les autres, et moi je l’aime, c’est pas de ma faute… Hein ? Comment ça, on me lit ?! Hum…] auquel on ne peut que s’attacher tandis qu’on remonte peu à peu le fil de son passé pour découvrir et comprendre comment il en est arrivé là où il est… Autant de personnages foncièrement bien construits et richement étoffés qu’on aimerait bien retrouver pour de nouvelles affaires… Si d’aventure l’auteur y concédait…
Un auteur dont la plume s’apprécie d’autant plus qu’elle est fluide et efficace, soutenue par un style vif et dynamique, rythmée par des chapitres courts et entraînants pour un très bon moment de lecture.
En bref, un polar original et prenant qui porte très bien son titre et nous fait désormais trépigner : Dans quelle contrée Alexandre Galien va maintenant vouloir nous emmener… Et avec qui ?
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/11/chroniques-2021-soleil-levant-dalexandre-galien.html)
Philippe Valmy, ancien du quai des orfèvres vit au Nigeria qu’il connaît bien, il est rappelé en renfort comme consultant dans une affaire de crimes de policiers dans lesquels sont impliquées des prostituées et des rites vaudous qu’il va lui falloir élucider . Un polar bien construit avec des recettes traditionnelles créant le suspens voulu au bon endroit et qui n’hésite pas à stigmatiser des compromissions d’Etat, dés lors que des intérêts économiques sont en jeu.
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