"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ancien mineur de fond, Mauro Larrea s'est construit seul. Sa pugnacité a fait de lui un riche propriétaire courtisé et respecté au Mexique. À la suite de placements hasardeux, il perd la totalité de sa fortune. Obligé de réécrire son histoire, il fuit à Cuba et se retrouve à la tête d'un domaine vinicole en Andalousie. Là, il rencontre Soledad. Belle, insolente, secrète. Dangereuse, surtout...
Mexico, 1860. Venu d'Espagne avec pour seuls bagages deux enfants orphelins de leur mère morte en couches, Mauro Larrea a fait fortune dans les mines d'argent au fond desquelles il a commencé par travailler comme simple mineur. Désormais riche, introduit dans la meilleure société mexicaine, il n'a plus qu'un seul souci : remettre son fils Nicolas dans le droit chemin en l'unissant avec la fille d'une des plus grosse fortune de la ville. Hélas, ses beaux projets s'envolent en même temps qu'éclate la guerre de Sécession aux Etats-Unis où ses derniers investissements sont bloqués. Ruiné, Larrea veut avant tout sauver les apparences et protéger ses enfants de la honte. Il quitte le Mexique à la hâte et embarque pour Cuba dans l'espoir d'y trouver des affaires juteuses susceptibles de le remettre rapidement à flot. Les hasards de la vie font de lui le propriétaire d'un domaine viticole en Andalousie. Le voilà donc de retour au pays natal avec l'idée de tout vendre pour rentrer à Mexico les poches pleines. Le temps presse et pourtant...sa rencontre avec l'envoûtante Soledad Montalvo Claydon pourrait mettre à mal toutes ses certitudes.
Evasion, exotisme, aventures, romantisme...Maria Dueñas nous convie à un voyage dans le temps et dans l'espace et nous emmène à la fin du XIXè siècle, au Mexique, à Cuba et en Espagne. C'est l'occasion pour elle d'évoquer un empire colonial espagnol qui commence à se déliter, confronté aux envies d'indépendance de ses colonies d'Outre-mer. Le Mexique est déjà un pays libre qui a fait la fortune des exploitants miniers tandis que Cuba reste dans le giron de la mère patrie, pratique l'esclavage et la traite négrière. Grâce à un travail de documentation d'envergure, l'auteure décrit avec précision les mœurs, le mode de vie, les transports, les technologies propres à l'époque. En Espagne, elle nous entraîne dans le monde des vignobles de Jerez de la Frontera, chais, caves, vignes et riches familles de viticulteurs. C'est en Andalousie qu'apparaît la belle Soledad qui donne son nom au roman. Avec elle, l'histoire prend un tour plus tragique, plus romantique, plus stéréotypé. Entre commerce du vin, secrets de famille et amour impossible, la rencontre entre Mauro Larrea et Soledad Montalvo fait des étincelles mais n'est pas entièrement convaincante...
Le roman souffre de quelques longueurs, l'histoire ronronne sans jamais décoller jusqu'à sa fin prévisible. Curieusement, malgré les voyages, l'aventure, les grands sentiments, Soledad manque de souffle et n'atteint pas le niveau de L'espionne de Tanger, le premier roman de Maria Dueñas. Une lecture plutôt laborieuse et assez décevante.
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