"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voix unique en son genre dans la littérature francophone, Florian Eglin invite dans ses écrits à la fois Ian Fleming pour son univers superficiel, Proust pour sa maîtrise obsessionnelle de la langue française et A rebours de Huysmans pour son dandysme noir. Particulièrement sombre parce que beaucoup plus personnel, ce troisième volume des aventures de Solal Aronowicz, nous entraine dans la psychologie de ce personnage des bas-fonds haut en couleurs. Il dresse une liste de ses ennemis qui doivent coûte que coûte se voir réduits en une tête coupée à exhiber. Mais bien des emmerdes attendent Solal et elles ne sont pas uniquement provoquées par les autres. On le suit une dernière fois avec délice dans des courses poursuites abruptes, des Frankenstein modernes, au milieu d'un tas de bouteilles vides et d'une vie pathétique. Cette fois l'humour est plus fin, plus dérisoire, moins auto-ironique. A travers son personnage, Florian Eglin détrône avec humour, méchanceté et violence la vacuité, la bêtise et l'oisiveté.
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