"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avec «Soeurs de sable», Stéphane Héaume raconte l'histoire de deux femmes très différentes, qui essayent de se relever. L'une, Amelia, journaliste, cherche, après une rupture sentimentale, à entraîner dans sa fantaisie et sa légèreté un vieil homme reclus, dont le passé l'intrigue. L'autre, Rose, 60 ans, romancière en perte de vitesse, tente en vain de retaper un hôtel vétuste dont elle a hérité, situé dans une station balnéaire. Sa rencontre avec un jeune inconnu, qui lui dispute sa soeur Liz, va lui insuffler une vie, une énergie qu'elle n'espérait plus. Les deux histoires se superposent à soixante ans de distance, avec de nombreux personnages secondaires qui se répondent en miroir d'une époque à l'autre.
écriture fluide
construction du roman sur deux époques , 1958 et 2018 intéressante
deux sœurs qui tentent de ' réussir '
une station balnéaire écrasée sous la chaleur
qq personnages énigmatiques , une intrigue qui nous tient en haleine
Roman qui se lit d'une traite
Soeurs de sable - Stéphane Héaume
1958, Portfou, village exotique au bord de la mer. Rose, remet au gout du jour un palace tombé en désuétude dont elle vient d'hériter. Un beau jour elle croise sur la plage un jeune homme au charme envoutant auquel sa soeur va également s'intéresser.
2018, Amelia a pour voisin un vieil homme reclus , ancien musicien à la renommée mondiale qui semble avoir un secret.
Le destin de ces deux femmes va étrangement s'entrecroiser autour de mystères et de révélations et de personnages qui semblent se répondre d'une époque à l'autre. Sœurs de sable est un livre qui vous prend et ne vous lâche plus. Poétique et remarquablement écrit. A lire!
D après les commentaires il me tente beaucoup , je vois que l histoire est prenant à découvrir très intéressant
chouette histoire!
"Soeurs de Sable" de Stéphane Héaume
aux Editions Payot & Rivages 2021.
Ça commence bien : directement catapultée dans les années-folles, dans la littérature qui me détend-tant entre le suspens oppressant des romans de Daphné du Maurier, des décors et personnages aux apparences improbables de mon adorée Agatha Christie, voire le romanesque de Marguerite Duras.....
Vous voyez un peu ce que je veux dire??
Et pourtant... la narratrice, son vieux Pentax et un vieil homme observé par hasard ne nous amènent pas si loin : direction les années 50, sommes témoins -gênants?- de la vie de cette belle femme, à Portfou, appréciée, habituée, en galère avec un hôtel hérité, délabré (deviendra t il un magnifique palace 5* réputé?)
un bel homme mystérieux qui chamboule tout -enfin!!-
mais une soeur aussi -surprise beaucoup moins attendue celle-ci- odieuse comme une Javotte ou Anastasie !
Voilà j'en suis là
to be continued dans le metro
et vous, à insérer dans votre valise, votre sac de plage ou sac à dos de rando,
à lire pour TOUT oublier qq heures!
très beau week-end a tous où que vous soyez !
tableau de feu mon oncle #luigicastiglioni peintre et affichiste de génie
CRITIQUE ISSUE DE MON BLOG :
https://hanaebookreviews.wordpress.com/2021/05/27/soeurs-de-sable-stephane-heaume/
« Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort » : c’est cette phrase en quatrième de couverture qui m’a attirée vers ce roman.
La lecture est aussi fluide que l’eau qui coule et l’intrigue ménage son suspens. Les époques, les lieux et les personnages se succèdent à chaque chapitre dans une régularité chaloupante. Puis, les remous s’infiltrent ; la valse à trois temps bat la mesure dans un souffle plus cadencé où les époques s’entremêlent et se font écho.
Rose et Amelia ; 60 ans séparent ces deux femmes qui ne se connaissent pas. Pourtant, elles partagent un cœur brisé, une grande sensibilité, un talent d’écriture, un homme énigmatique et… un cadavre.
On les retrouve à chaque chapitre, la première en 1958, l’autre en 2018. Rose est une écrivaine américaine à la gloire vieillissante dont les dettes ne cessent de s’accumuler depuis qu’elle a hérité d’un hôtel sur la côte. Elle y vit seule, submergée par les volumes d’une demeure au prestige suranné et se noie dans l’alcool et les commérages des habitants de Portfou. Amelia est journaliste et récemment célibataire. Un jour, elle aide un voisin âgé à rentrer chez lui après une chute. Déjà intriguée par cet homme, son œil sillonne la chambre de bonne et louche sur ses photos dont l’une la mènera à Portfou.
Avant l’intrigue elle-même, j’ai été sensible à la musicalité de certaines descriptions et à l’atmosphère enveloppante qu’elles dessinaient.
Certes, je me fondais déjà dans certains décors du roman. Séjournant au Four Seasons, à deux pas de la Plaza de Canalejas, ce grand hôtel au cachet historique alimentait mon imagination, se confondait avec celui raconté dans le roman et j’ai laissé quelques effluves de mon réel se répandre sur la corniche de Portfou.
Mais au-delà du cadre qui m’entourait, l’ambiance décrite était pénétrante. Alors à Madrid à 360 km de la mer la plus proche, j’avais l’impression d’une vue sur la mer méditerranée. J’ai retrouvé les effluves salées de mes étés au Cap d’Agde et ce soleil qui tonne si fort sous le crépitement des cigales que, même à l’aube, une perle de sueur nous coule de la nuque aux creux des seins.
Ce paysage lourd et endormi contraste avec l’intrigue et la violence de certains sentiments comme la jalousie, la rivalité ou le désir de mort.
Le passage d’une époque à l’autre se fait avec élégance et j’ai aimé l’aisance avec laquelle l’auteur nous propulse aussi bien dans les années 58 que dans des trouvailles presque futuristes comme en voyage à bord d’un ballon dirigeable luxueux.
Le lecteur danse entre les époques ; Le suranné côtoie la modernité et le thriller se marie au romanesque. Si j’ai évoqué la valse, l’Obs et Sud-Ouest comparent le livre à un « ballet » *. Il est vrai qu’avec les fantômes du passé, la présence du milieu du cirque, les costumes de trapézistes et les grandes demeures décrépies, on pourrait imaginer un spectacle chorégraphique avec décors, costumes et chants fantomatiques du passé.
Toutefois, si j’ai aimé le côté énigmatique des personnages, le suspens qui se distille et les notes pittoresques de l’univers du cirque ou de ce dirigeable aux accents d’Orient-Express des temps modernes, la fin m’a laissée incertaine.
Quelle belle idée de se méfier de l’eau qui dort mais, en refermant le livre, j’ai eu l’impression de naviguer en eaux troubles, comme si certains mystères devaient se calfeutrer. Certains diront que cela laisse place au débat et à l’imagination…dans tous les cas ce livre ne vous laissera pas indifférent.
*« Il y a comme un air d’opéra, sinon d’opérette, dans cette comédie-ballet à ciel ouvert » L’Obs
« Le ballet orchestré […] est un pur enchantement » Sud-Ouest
Soeurs de sable Stéphane Héaume
J'ai été rapidement happée par le style et l'histoire du roman ainsi que ses deux héroïnes bluffantes. Un livre que j'ai dévoré. Je n'ai pas pu faire autrement.
1958, Rose, écrivain américaine, a quitté New York pour s’établir dans une vaste demeure dont elle a héritée à Portfou. Elle a pour projet de le réhabiliter mais tout le monde sait qu’elle est fauchée. Et elle ne pourra même pas compter sur sa sœur, Elisabeth, qui se vante bien d’avoir ce qu’il faut. Elizabeth est un personnage au caractère détestable.
Rose est solitaire dans cette immense demeure, malgré toutes ses connaissances. Son éditeur ne veut plus lui donner d’avances, ca jazze à Portfou sur ses dettes mais Rose garde la tête haute, sa confiance en elle et utilise les répliques qu’il faut pour remettre chacun à sa place.
En 2018, Amélia, journaliste, aide un voisin agé, Allan, à rentrer chez lui après une chute et est intriguée par ses photos, plus particulièrement celle d’une femme. Elle cherchera qui est ce voisin et voudra savoir qui est cette femme. Pour cela, elle embarquera Allan et son propre frère pour Portfou.
C’est un roman immersif qui happe le lecteur et le plonge dans deux ambiances finement plantées, guidé par deux héroïnes dont les histoires vont se rejoindre autour d’un cadavre.
L’alternance entre deux histoires, avec des chapitres courts, un changement de narration, troisième personne pour Rose et première personne pour Amélia donnent un rythme très soutenu à ce roman dans lequel le lecteur est habilement mené. Les descriptions sont méticuleuses et viennent planter tous les décors de l’action tout comme les personnages bien orchestrés.
Un rythme qui vient contraster avec la chaleur, l'atmosphère pesante et le mystère qui plane tout au long de l’histoire.
Un livre que je vous recommande vivement. Un auteur que je vais continuer à lire car j'aime beaucoup ce style détaillé méticuleux, fluide et entraînant.
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