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La philosophie a beau parler du droit : elle ne sait le faire qu'en la langue de la théologie et en bricolant des raisons, des principes, des postulats, des dogmes dont la Raison n'a que faire.
Intarissable sur le droit, sur la loi, elle radote quand on lui demande d'où la loi tire sa splendeur, le droit sa rigueur, l'une et l'autre leurs outrances.
Dans la splendeur et la sévérité du martyre de Sodome, Jérôme et Augustin virent « la préfiguration de Noël », « l'aube de la loi nouvelle ». « Le feu du ciel sur Sodome, voilà notre modèle », avouera plus tard l'Inquisition romaine.
En nos saisons devenues rationnelles, droit et loi en sont toujours au langage menaçant des deux anges, cette nuit-là : « Ce sera à l'aube et ce sera terrible ».
Cléricale, théologienne, divine, la vérité du droit brûle aujourd'hui la Raison comme Jahvé brûla Sodome, pétrifie l'entendement comme Jahvé pétrifia la femme de Lot.
Comment faire une place à la Raison humaine dans le droit ? Il suffirait d'entreprendre de tout bouleverser pour en déloger Jahvé. Aussi simple que cela.
Louis Sala-Molins est professeur de philosophie politique à la Sorbonne. Ses recherches portent les théories de la loi et les aberrations du droit.
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