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Voilà c'est tout simple : les personnages ont entre dix-huit, dix-neuf et vingt-trois, vingt-quatre ans.
Paysage: la France de la fin des années 70. Fille, campagne ombragée et bords de mer. Ils vont dîner, ils tombent amoureux, ils font de la métaphysique et sont abominablement normaux. A-bo-mi-na-ble-ment, scanda Charles levant un doigt. - Et alors ? - Et alors, tout le tralala. Bref, ils font connaissance avec cet asile de fous qui inclut toutes les terres habitées situées à plus de dix kilomètres de leurs berceaux.
Compris, ma grande ? Véro le regarda avec inquiétude. - Et tu as fait ça tout seul, toutes ces histories ? - Mmh. - Tu dois être crevé ? - Je suis épuisé. Agonisant. Positivement mourant. Et la nuit vient à peine de tomber. Ils frissonnèrent.
Beaucoup de verbiages et peu d’esprit. Quel ennui ! J’ai commis deux erreurs. La première est d’avoir fait confiance à la Fnac, la deuxième d’avoir cru à un roman beau comme La côte sauvage de Jean-René Huguenin… Imaginez du Frédéric Beigbeder ou du Nicolas Rey sans humour ni second degré. Ces deux écrivains sont insupportables mais leur style et leur personnalité parviennent quelquefois à les sauver. Qu’on m’explique ce que ce Berthet a de génial ! Peut-être qu’au bout de cinq verres de Vermouth, quand le taux d’alcoolémie a noyé toute étincelle de lucidité, on lui trouve un intérêt. C’est compliqué de résumer le vide de ces histoires. Des mondanités, des leçons de savoir-vivre dignes de la Baronne de Rothschild (ex : l’insupportable « traité d’illégitime défense »), des faux quiproquos, des aphorismes prétentieux, des dandys miteux qui vous expliquent en quoi Lanvin est vain (on s’en fout), des jeunes gens de la « bonne » société qui se courent après dans le but ultime - ô mais que c’est original - de forniquer dans la soie. Seule fantaisie, dans la première nouvelle, l’auteur nomme ses personnages par leur métonymie. Grosses-Joues et Cravate-Club sont des noms plus divertissants que Jean-Édouard et Louis-Marie. Si les protagonistes avaient parlé anglais, s’ils avaient évolué à Oxford ou à New York, la banalité de ces nouvelles aurait été emportée par le charme de la langue. Mais là, ça m’a fait le même effet qu’un tube anglo-saxon traduit en français. Une purge, l’impression d’un truc qui cloche, qui n’est pas à sa place. Sa place, ce sera rangé au fond de la bibliothèque, derrière une rangée de livres plus consistants.
Bilan :
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