Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
De Maigret aux assises à Lettre à mon juge, des Inconnus dans la maison à La tête d'un homme, aux Témoins ou à Cour d'assises, l'oeuvre de Simenon parle de justice, entendue comme institution mais aussi comme rapport interne entre les hommes.
L'auteur n'est pas tendre envers le personnel judiciaire qui semble s'acharner à ne pas comprendre le propre de ces hommes qui dévient, qui tentent de s'affranchir des contours qui les déterminent trop étroitement. Pour Simenon, il faudrait « comprendre et ne pas juger ». Pourtant, il n'est pas rare de voir le commissaire Maigret se poser comme critère du juste !
Les « petites gens » de Simenon, garants d'une authenticité que le vernis mondain altère, et auxquels le meurtre seul permet d'exister, semblent pressés de se débarrasser d'eux-mêmes, de cette étrangeté qui les habite. Seuls face à leurs juges, ils sont seuls face à eux-mêmes, condamnés à une impossible reconnaissance. L'échec qui sanctionne leur aspiration à une vie nouvelle semble leur présenter comme unique alternative le crime ou le suicide.
Avec eux, Simenon lève une partie du voile tragique de l'existence, et cet aperçu donne à ses romans une profondeur inattendue, que Gide avait très précisément perçue.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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