"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une femme voyage autour du monde depuis les temps immémoriaux. Au gré du vent du nord, elle dévoile les secrets de l'invisible, révèle le mystère de la séparation primitive d'où naît la nostalgie des hommes et, de cette nostalgie, le désir, l'amour et la guerre. Elle convoque la fiction au banc de la réalité comme seul et unique moyen de briser les barrières du rêve, de la vie et de la mort, du passé, du présent et de l'avenir. Cette femme, c'est Shéhérazade, conteuse merveilleuse, femme parmi les femmes, mère de tous les rêves éveillés. Parée d'une conception pour le moins inouïe de la fiction, elle réalise l'inimpossible en abattant les murailles de la raison, en franchissant sans plus s'en soucier les frontières religieuses, nationales et culturelles.Azâdeh - son nom dans le roman - vient en aide à son écrivain, Charifi, dont les personnages ont juré la perte : du général tyrannique au modeste menuisier, tous lui refusent son pouvoir de vie ou de mort d'un simple trait de plume. Mais elle entend qu'il mène à bien la tâche qu'elle lui a confiée et qu'elle lui inspire - écrire son histoire -, qu'il fasse surgir des eaux la terre où se rencontreront le vrai et le faux, les fantômes du passé et ceux, hommes et femmes, qui ne sont pas encore venus.Pour trouver un tel souffle, il fallait un penseur du monde, de l'Orient et de l'Occident. Réza Barahéni est de ceux-là qui, parce qu'ils les maîtrisent parfaitement, sapent toutes les conventions et redessinent les cartes de la fiction. Avec une très grande minutie, il montre quelles forces concourent à l'édification de la pyramide du roman en même temps que sont creusés les labyrinthes qui la parcourent. Mais il fait plus encore : parce qu'un écrivain n'a pas pour mission de former son lecteur, à la fin du texte il lui tend le flambeau, et nous voilà, dotés de quelques étranges secrets, devenus fictionneurs nous-mêmes.Réza Barahéni, romancier iranien, poète et critique, est né à Tabriz, une des plus anciennes villes du monde, située au nord-ouest de l'Iran. Privé du droit d'expression dans sa langue maternelle, l'azeri, dialecte d'origine turque, c'est en persan et en anglais qu'il a écrit plus de cinquante livres. Il compte parmi les leaders du mouvement démocratique iranien depuis trente-cinq ans et a fondé l'Association des écrivains de son pays. Emprisonné et torturé sous les régimes du Shah et de l'actuelle République islamique d'Iran, il vit depuis six ans au Canada et y enseigne la littérature comparée (Toronto). Actuel Président du Pen Club International pour ce pays, il lutte pour la défense de la liberté d'expression. Ses ouvrages ont été traduits dans plus d'une douzaine de langues, dont, en français, Les Saisons en enfer du jeune Ayyâz, roman paru en 2000 chez Pauvert.
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