"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elliot est intelligent. Elliot est sensible. Elliot a quinze ans aujourd'hui. Elliot a tout pour être heureux. Mais Elliot a vécu un drame. Elliot est dévasté. Elliot cherche des réponses... ... alors Elliot s'est pointé avec un flingue chargé. Persuadé que Larry Barney, psychanalyste spécialisé dans les troubles de l'adolescence, est responsable du suicide de son frère, Elliot, quinze ans, se présente armé dans son cabinet. Séquestré, Larry n'a d'autre choix que de laisser le jeune homme lui relater les derniers mois. Mais très vite, c'est l'escalade de l'horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l'abject et de l'inhumanité. Au fil du récit, tandis que les détails se succèdent, une seule idée l'obsède : celle de s'en sortir, à tout prix...
Nous sommes ici dans un thriller psychologique à huit clos.
Tout au long de ce roman, le lecteur est pris à témoin d’une séance de psychanalyse étrange entre Larry, psychanalyste et Elliott, 15 ans.
Nous allons de découvertes en découvertes au cours des chapitres qui se succèdent à un rythme infernal. Il est impossible de se fier aux certitudes acquises tout au long de l’histoire.
Injustice, haine et vengeance sont les maîtres mots de ce récit. Alors qu’Elliot rêvait d’aide, secours et accompagnement..
Pour les lecteurs n’ayant pas peur d’affronter la réalité ni de se remettre en question...
Elliott, 15 ans, ne s'est jamais remis du suicide de son frère, il y a un an. C'est armé et déterminé qu'il se décide à avoir une petite discussion avec le thérapeute qu'il tient pour responsable. Mais ce qu'il va se passer entre les murs de son cabinet pourrait bien vous surprendre...
L'auteur nous plonge dans une intrigue à l'atmosphère étouffante. Dès les premières lignes, on rentre dans quelque chose de trouble et malaisant, avec tout ce qui ressemble à une confrontation, un règlement de comptes.
Notre œil se fixe sur l'adolescent enragé, et écorché. La tension est palpable, extrême et la situation est épineuse, tout à fait problématique. On maintient à distance cette fébrilité, cette sensation qu'en moins d'une seconde tout peut basculer. Et puis il y a le récit de cette histoire cauchemardesque, ce processus impudique et destructeur. Le déroulement est mécanique, d'une précision sournoise et indélébile. Elliott agit en toute conscience, avec une juste maîtrise de ses émotions.
"Notre entretien n'a rien à voir avec tous les autres. C'est un cas à part. Il est un cas à part. Elliott est différent. Il l'a toujours été et le sera encore plus passé cette nuit, qu'elle qu'en soit l'issue."
L'écriture est habile, millimétrée. On se laisse influencer par le poids des mots, le choc des impressions visuelles. On est sur le qui-vive, on sursaute, on a peur. Tout s'enchaîne très vite avec une persuasion pugnace et indélébile.
Un piège aussi invasif que redoutable : ce thriller psychologique vous poursuivra loin dans vos pensées.
Elliot 15 ans, est convaincu que Larry, le psychologue qui suivait son frère est responsable de son suicide. En partant de ce postulat, l’auteur nous dresse un remarquable huis clos. Un déroulé implacable de la parole d’Elliot alors que celui-ci prend en otage le psy dans son cabinet. On ne peut qu’être renversé par le récit dramatique des derniers mois qu’Eliott a vécu. On assiste impuissant à une montée en tension des faits relatés. Un engrenage sordide de violence, j’étais de tout cœur avec cet ado en souffrance. Pourtant au fil des pages où les descriptions sont de plus en plus fortes et les images imposées quasi cinématographiques, me sont venues des questionnements. J’avais le sentiment de me retrouver face à deux victimes et je ne voyais pas bien où l’auteur voulait en venir. Croyez moi l’intrigue se révèle être brillante. Il y a un passage que j’ai beaucoup aimé et où il est question de choix, qui m’a rappelé l’excellent livre de William Styron « Le choix de Sophie ». J’ai quand même du mal avec la surenchère mais le fait est que le lecteur même s’il se met à douter ne peut imaginer tous les rouages mis en œuvre par l’auteur afin de nous livrer un excellent thriller psychologique. Un vrai régal de lecture, c’est bien simple pour ma part, tombé en une après-midi, incapable de poser le livre avant la fin. J’ai cependant deux bémols en ce qui concerne le début et à la fin du livre. J’ai trouvé l’entrée en matière un peu brouillonne et pas très réaliste au niveau du ton, ce qui ne m’a pas empêcher de me laisser prendre par la suite. Quand au final je lui reproche juste de traîner en longueur avec plusieurs chapitres qui n’apportent en soi plus rien à l’histoire de mon point de vue bien entendu. Une lecture qui n’en reste pas moins surprenante et originale. J’ai découvert un auteur qui m’a fait forte impression et dont je vais guetter les prochaines parutions. Bonne lecture.
Tout se joue dans un huis clos serré et oppressant, celui du cabinet d'un psychanalyste séquestré par un adolescent au QI très élevé, Elliot, armé, qui lui reproche le suicide de son frère, patient du thérapeute. le risque avec ce type de roman, c'est une narration répétitive qui tourne sur elle-même dans une unique pièce.
Ici, ce n'est jamais le cas tellement le scénario rebondit, machiavéliquement retors, au millimètre près, pour faire douter le lecteur quand l'auteur l'a décidé, ébranler ses certitudes et le mettre mal à l'aise pile au moment choisi. On ne sait jamais qui croire face à l'énormité et l'horreur que déverse Elliot sur un psychanalyste tout aussi sonné que le lecteur, aussi enferré que lui dans le piège qui lui est tendu. David Ruiz Martin est un maître ès manipulation ! La tension monte et explose les compteurs, renforcée par une écriture à la fois brute et travaillée, percutante et toujours très visuelle, voire sensorielle : on sent la haine suintée de tous les pores d'Elliot et la peur envahir le psy.
Mais le plus réussi dans ce roman à la noirceur brillante, c'est sans doute le poids accordé aux mots. La parole est au coeur de la mise en scène narrative. Pour faire vivre ce dispositif minimal, une pièce, deux hommes enfermés, David Ruiz Martin montre à quel point de simples mots, passés d'une personne à l'autre, peuvent vous rendre fou, peuvent vous pousser à commettre l'irréparable, à faire sauter le tabou ultime. Des mots, plus puissants qu'une arme réelle, plus fort que la vérité.
Ma seule réserve porte sur l'épilogue, trop étiré à mon goût. C'est justement lorsqu'on sort du huis clos dans les dernières pages, que la pouvoir évocatoire des mots retombe, que je n'ai plus eu à imaginer ce qui était en train de se dérouler, pour écouter un auteur me donner des explications, certes convaincantes et cohérentes, mais qui ont perdu la magie de l'évocation.
Un roman très sombre, impressionnant par l'intensité qu'il dégage.
Vive le polar suisse !
Après Marc , Nicolas et Florian voici le quatrième larron . Et un sacré numéro autant vous le dire tout de suite ! Avec « Seule la Haine » il met la barre très haut , nous offrant une plongée en apnée dans son univers diabolique .Impossible de ne pas être embarqué par cette histoire incroyable où la tension est palpable à chaque instant ( pour les personnages comme pour le lecteur .
Un roman en forme de (quasi ) huit-clos entre un adolescent de quinze ans surdoué et un psychanalyste réputé . Une terrible confrontation entre Elliott , un garçon très intelligent mais hypersensible , qui souffre de la disparition de son demi-frère - Simon qui s’est suicidé il y a peu - et Larry chez qui Simon était justement suivi . Pour Elliott il n’y a pas de doute possible : si Simon s’est suicidé c’est la faute du Doc qui n’a pas su le soigner correctement . Alors l’ado a bien l’intention de se venger : un pistolet pointé sur Larry il va alors le forcer à écouter son histoire : une histoire à peine croyable mettant en scène deux adolescents , qu’il surnomme Brad et Sam . Deux monstres , capables du pire et d’actes si horribles que l’entendement ne peut associer ces crimes à ces si jeunes enfants …Des heures durant Larry va alors subir les paroles d’Elliott , les photos à l’appui de ses dires et avec lui , disparaitre peu à peu dans un abime infernal .
J’ai été frappé par la qualité de construction du scénario et la puissance des mots déployés par l’auteur dans ce roman . Je ne vous cache pas m’être senti « présent » dans cette pièce à écouter les paroles d’Elliott , ressentir les souffrances du Doc comme si un mal-être avait pénétré mon esprit . David Ruiz Martin réalise un exercice de style parfaitement réussi parvenant à fouiller nos inconscients collectifs , à l’épreuve de la douleur psychologique . Un livre dur , angoissant et d’une noirceur absolu qui révèle au grand jour une sacrée plume .
J’attend , comme vous l’imaginez , avec une grande impatience sa prochaine oeuvre .
Un thriller hautement psychologique et anxiogène ame sensible s'abstenir.
La construction est machiavalique et le retournemenet à la fin vous laisse pantois. Tres bien écrit et l'auteur maitrise vraiment les arcanes de l'esprit humain.
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