"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pourquoi la commissaire Clara Di Lazio remarque-t-elle cette femme nigériane qui se tient dans la salle d'accueil du commissariat ? Sans doute parce que la détresse d'Ayo Madaki est immense. Sa fille Shaïna a été piégée par un homme qui lui a proposé beaucoup d'argent. Le pire serait qu'elle ait été embarquée par un réseau de trafic de jeunes femmes. Pour la retrouver, Clara Di Lazio va suivre son instinct. Et impliquer son équipe corps et âme.
Premier livre de cette auteure et des enquêtes de Clara di Lazio et de son équipe, aucune difficulté à le lire sans avoir lu les précédents.
Le cadre ; une disparition inquiétante au coeur d'une famille de réfugiées nigérianes ; celle de Shaïna Madaki, la fille aînée. La commissaire Clara di Lazio et son équipe (Gauthier, Clément, Louise et Nathan), vont se saisir de cette affaire et de fait s'orienter,dans un premier temps sur ce qui semble être de la prostitution, et se retrouvaient plongées dans une affaire plus complexeet sordide...
Que veut réellement Parov, cet homme aux affaires commerciales troubles en chargeant son bras droit de trouver 6 adolescentes et adolescents et les réunir pour une soirée dans un château afin de conclure une transaction ? Son homme de main, Michka, assisté de deux comparses tordus Le Ténor et Rasta, tous les trois alléchés par une commission colossale s'ils arrivent aux termes de cette opération. Entre promesses de gains considérable à des adolescentes et gamins, migrantes ou en rupture familliale sans leur préciser leur sort à l'issue de ce RDV.
La jeune tatoueuse, Anya Parov, par ailleurs fille de l'organisateur avec lequel elle est en froid, va elle aussi se laisser prendre par les bobards de Michka à la perspective de réaliser son oeuvre majeure de tatouage .... son chef d'oeuvre sur ces modèles qu'elle pense volontaires.
Une course contre la montre s'engage pour retrouver vivante Shaïna par toute l'équipe de Clara et les véritables mobiles comme le contexte de cet événement criminel. Les pistes manquent, seule l'infiltration comme cobaye / modèle pourrait mettre un terme heureux à l'ensemble. C'est donc Louise de l'équipe qui se déclare volontaire .... et le lecteur se trouve vraiment embarqué dans la fougue et l'énergie que vont devoir déployer toute l'équipe sur les 72 h qui leur restent....
Les descriptions de l'ensemble des protagonistes, les relations dans l'équipe de Claire tant professionnelles que privées, la tragédie du commerce d'êtres humains à peine adultes, les failles et peurs des ces jeunes, leur histoire de vie..... sont ciselées et justes. Pas de temps morts ni excès de détails sordides, l'écriture est efficace, le style concis et rythmé. Bref un bon polar.
J’adore cette série jeunesse. J’attendais donc avec curiosité cette troisième enquête. A chaque fois je me dis qu’elle traite d’un sujet fort qu’il n’est pas facile de proposer en jeunesse. Et à chaque fois je trouve que Sylvie Allouche emporte les ados dans des aventures actuelles et réalistes. En tant qu’adulte je suis autant emportée…
Un nouveau coup de cœur !
Les personnages « victimes » sont des lycéens ou qui pourraient être à peine sortis du lycée… Tous ont un vécu lourd malgré leur jeune âge. Ils ont connu la violence à tous les niveaux. Ils sont prêts à tout pour aider leur famille. Cette notion de sacrifice fait aussi partie de leur culture et les prédateurs le savent. Il y a d’autres personnages légèrement plus âgés qui ont été entrainés dans le monde de la prostitution. On sent la différence entre les deux groupes.
On est dans la thématique de l’esclavage moderne, déshumanisation des êtres humains… ce roman mets en lumière sur le problème des mineurs.
Nous sommes sur Paris. On va découvrir la misère liée aux guerres, les réfugiés étrangers dont les mineurs peuvent devenir une monnaie d’échange. C’est enfants ont déjà souffert dans leur pays de naissance, ils ont connu les massacres, les viols et autres méfaits… ils arrivent dans le pays des droit de l’homme et ils peuvent retomber dans les mêmes travers. Ils semblent conditionnés pour se sacrifier et accepter leur sort. Il y a aussi celles (majoritairement des filles) qui sont qui sont recrutées sur place et achetées à leur famille. On est dans un réseau international. Et quand on pense que l’évolution au sein de cette organisation va conduire certaines victimes à devenir à leur tour des recruteuses. Ce qui rend encore plus pervers ce système.
On se rend compte que différents services de polices travaillent chacun de son côté sur un des aspects du problème. Le tout c’est de pouvoir croiser les infos… C’est là que la personnalité des enquêteurs va faire la différence.
La narration à la troisième personne va nous faire vivre cette enquête sous plusieurs angles, du côté des truands, du côté des victimes, du côté de la police…
Ce qui m’a plu c’est que tout n’est pas mal/bien. Il y a de l’entre deux. Il y a notamment des « indics », « la fille d’un criminel » etc.
L’enquête est menée tambour battant mais bien sûr il y a des contretemps dus entre autre à des préoccupations personnelles… cela augmente les tensions émotionnelles… En parlant de tensions émotionnelles nous avons un prologue qui nous immerge au cœur d’une course poursuite très angoissante… ça donne le ton !
Je vous laisse découvrir les nombreux rebondissements qui vont tenir le lecteur en haleine.
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