"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'enfant dort, l'enfant do, l'enfant dormira
bientôt. Le marchand de sable est passé. La
lampe de chevet veille, esseulée. Le dernier
regard de l'enfant est pour l'abat-jour au
tissu finement tramé où passent et repassent
sans fin les silhouettes du roi, de la reine, des
gentilshommes, suivis de soldats, de bêtes
aussi. La jeune et noble cavalière fait un peu
penser à la mère qui fait penser à la Violetera,
une chanson. L'abat-jour laisse soupçonner
l'ampoule à travers ses motifs brodés tels
ceux d'une robe d'apparat. De petits trous
brillants piquent la trame par endroits comme
le ciel les étoiles, ou bien une mantille. La
jeune reine revient sur ses pas en déshabillé
rose. Elle fredonne pour endormir l'enfant
« Duerme, duerme mi Angelico, dors, dors
mon petit ange », dans un vieil idiome du
temps des rois de Castille justement. L'enfant
do, l'enfant dort, à ce qu'il semble. Tout en bas
dans la rue va le veilleur de nuit, sa pique à
l'épaule, dormez bonnes gens, c'est le sereno.
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