80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Après avoir participé au désenchantement du monde, qui est l'une des composantes de la modernité capitaliste, pour reprendre l'expression du sociologue Max Weber, la science contemporaine semble retrouver, à travers de nouveaux paradigmes et une nouvelle philosophie, le sens de l'humain, du cosmique et, même, du sacré. La physique quantique, les géométries non euclidiennes, les mathématiques non standards, les sciences cognitives, la biologie nous offrent une image du monde bien différente de celle propagée, aux XVIIe et XVIIIe siècles, par les programmes scientistes et positivistes. Ces débats ne sont nullement confinés dans les laboratoires de recherche ou les revues scientifiques. On assiste même au contraire à la convergence entre ce nouveau paradigme et les nouvelles dynamiques sociales planétaires qui résistent à la mondialisation néo-libérale, à la marchandisation du monde, à sa réification. A bien des égards, l'écologie peut être considérée comme un espace de conciliation, de confluence, entre des vérités scientifiques qui reconnaîtraient, en leur sein, une sorte de principe d'incomplétude, d'autolimitation, et des vérités poétiques, philosophiques, symboliques, spirituelles, qui feraient le pari d'une autre modernité, différente de celle qui, au nom d'une rationalité totalitaire, statistique, veut éradiquer le pluralisme historique et culturel. Comme le disent Ilya Prigogine ou Immanuel Wallerstein, le réenchantement du monde est à l'ordre du jour. La science y contribue. Non pas celle qui est instrumentalisée par les instances marchandes (la fameuse technoscience), mais celle qui ouvre l'humain à ses horizons intérieurs et aux horizons d'une réalité aux multiples dimensions et aux multiples accents.
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