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Livre plein de surprises. Sous la forme d'une biographie " romancée ", fondée sur des détails véridiques, il raconte et fait revivre la passionnante épopée d'un homme solitaire qui a vécu douze années en pays lointain, sans nouvelles de la chrétienté latine : le franciscain Jean de Montecorvino, envoyé en Chine à la fin du XIIIe siècle, sous la dynastie mongole des Yuan.
S'il eut des rapports avec les Chinois, il en eut plus encore avec les Mongols et la cour de Temur - il a même converti un prince mongol déjà nestorien. Missionnaire infatigable et énergique, il établit au XIVe siècle l'archevêché de ce qui deviendra Pékin. Il crée aussi plusieurs autres diocèses dans les villes fréquentées par des commerçants étrangers. Lorsqu'il meurt, à quatre-vingts ans, il est vénéré par tous : un dominicain de passage, témoin de son enterrement en Chine (la Tartane ou la Cathay pour l'Occident), a pu en témoigner.
L'ouvrage de Jean Golfin est le fruit d'une patiente recherche. Il montre que les Franciscains ont été en Chine avant les Jésuites et le père de Ricci. Par là, il attire l'attention sur une période de l'histoire de l'Eglise en Chine qui est restée par trop inaperçue. En effet, avec la disparition de Jean de Montecorvino, c'est une page de l'histoire du christianisme dans ces régions du monde qui se tourne : d'autres ambassades viendront à Pékin après sa mort, mais sans grand succès, car avec les Ming, et la peste aidant, l'Extrême-Orient se fermera alors pour longtemps.
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