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« Très bien, mais, selon vous, qu'est-ce qui a pu arriver à votre belle-mère ce fameux soir du 7 août ? C'est la question à un milliard d'euros, elle est sur toutes les lèvres et dans toutes les têtes...Je lui expliquai que, jusqu'en mai, la vie de Mirna se déroulait selon ses plans. Son fils était revenu vivre dans le village qui l'avait vu naître et résidait à ses côtés. Je l'avais suivi et me soumettais à cette vie sans un début de volonté de perturber l'harmonie dans laquelle elle vivait, elle qui avait toujours rêvé de terminer ses jours auprès de son fils. Nous vivions comme un vieux couple à trois, eux et moi. La vie s'écoulait limpidement, âprement, sans répit. Mais cette routine s'était terminée brutalement. Le plus dur pour elle fut qu'elle eut été initiée par celui en qui elle avait eu le plus confiance et qu'elle aimait si férocement : Charles, son propre fils. »De nationalité belge, Sophie Debrune - juriste de formation et de profession - se passionne pour la criminologie. Elle a obtenu il y a quelques années son certificat en sciences criminelles pour approfondir ses connaissances et aiguiser sa réflexion sur le sujet des comportements violents et déviants. À force de documentation et d'étude, elle a décidé d'écrire une fiction sur le sujet. Elle a passé son enfance dans un village belge en bordure du nord de la France où se déroule l'intrigue de son roman. Elle réside désormais à Paris.
En découvrant le polar de Sophie Debrune "sa disparition" sur instagram, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire... Lorsque l'on rencontre l'être avec qui l'on veut construire quelque chose, on hérite aussi de sa famille... et donc d'une belle-mère. J'ai trouvé assez cocasse de lire un roman où notre narratrice est au cœur d'une enquête tournée autour de la disparition inquiétante de sa belle-mère, Mirna, une mère poule envahissante dont aucune belle-fille ne rêve d'avoir. Pourtant, depuis sa séparation avec Charles le fils de Mirna, belle-fille et belle-mère se sont rapprochées. Malgré cette meilleure entente entre les deux femmes, Mirna commence à avoir un comportement qui peut laisser supposer que celle-ci ait décidé de fuguer malgré son âge...
Lu d'une traite en compagnie de mon chat (hélas pas noir), j'ai tout de suite été emportée par la plume de Sophie Debrune. Ce thriller psychologique se déroulant dans la campagne lilloise a été très agréable à lire. J'ai vraiment eu une grande compassion pour notre narratrice qui, en plus d'être dépressive et avoir été quittée par son compagnon doit faire face à cette disparition. Heureusement qu'une boule de poil venue de nulle part est là pour la consoler... mais qui sait, si le matou était doté de la parole, est-ce qu'il pourrait dire ce qu'il est arrivé à Mirna le soir du 7 août ?...
Je tiens à remercier Les Éditions Baudelaire et Sophie Debrune pour la découverte de son premier roman qui est magistralement bien ficelé...
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