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Rumeur du fleuve (la)

Couverture du livre « Rumeur du fleuve (la) » de Oscar Peer aux éditions Zoe
  • Date de parution :
  • Editeur : Zoe
  • EAN : 9782881824395
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Revenu sur les lieux de son enfance, un homme se retourne sur son passé dont il ne reste que de rares vestiges.
Mais il retrouve des souvenirs au gré des rencontres, au détour des paysages, des ruelles, des odeurs. Des événements quotidiens lui reviennent en mémoire, à l'école ou en famille,... Voir plus

Revenu sur les lieux de son enfance, un homme se retourne sur son passé dont il ne reste que de rares vestiges.
Mais il retrouve des souvenirs au gré des rencontres, au détour des paysages, des ruelles, des odeurs. Des événements quotidiens lui reviennent en mémoire, à l'école ou en famille, bêtises et punitions, disputes et réconciliations. Des figures importantes revivent, le père, cheminot et lecteur insatiable, la mère passionnée d'écriture, les amis, les maîtres, la vie rude et parfois rocambolesque des deux grands-pères.
Son histoire se reconstitue peu à peu, fruit d'une tradition orale transmise de génération en génération. Souvenirs et reconstruction imaginaire se relaient ainsi pour recréer l'atmosphère et le quotidien de sa vie dans l'Engadine des années trente et quarante, avec le grondement sourd de l'Inn en guise de basse continue. C'est l'occasion pour l'écrivain de s'étonner de la mémoire humaine, de la manière dont elle s'éveille, et dont elle garde la trace des événements du passé.
Il y avait longtemps que je n'avais plus vu la première demeure de ma vie ; au fond, je n'avais aucune raison de venir ici en visite, après tant d'années. Qu'est-ce que je fais à Carolina ? J'y monte presque par hasard, sans en rien attendre. Il n'y a pas grand-chose à voir dans un coin aussi solitaire. Ici l'Engadine se cache, ni Giacometti ni Segantini n'ont peint ici. Carolina n'est qu'une gare des Chemins de fer rhétiques, cinq kilomètres à partir de Zernez, cinq à partir de Cinuos-chel.
Au fond, juste une gare de croisements au milieu de la forêt, deux voies ferrées sur du gravier brunâtre, quatre maisons identiques pour les employés, mais désormais désertes ; maintenant plus personne n'habite ici, et la majeure partie des trains ne fait que passer. Quelque part, une fontaine complètement tarie et renversée sur le flanc ; tout au bout du terre-plein, un magasin pour le matériel et les outils ; et, juste à côté, une profonde gorge, un grand viaduc.
Pour le reste, partout, partout autour, la forêt.

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