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Près de la Porte-Saint-Martin, à Strasbourg-Saint-Denis, il y a la rue Blondel. Or dans la rue Blondel, y'avait une demoiselle. Elle avait l'uniforme que porte la profession : une jupette ultra-courte et puis un boléro ayant peine à cacher un soutif en dentelle deux tailles trop étroit. Elle se postait toujours en haut de ses trois marches, dans le creux d'une porte. On aurait dit un peu comme une pauvre madone dessus son piédestal.
Elle s'appelait Lucienne, mais on disait Lulu. Et puis y'avait Momo, le serrurier et ses mauvaises fréquentations et puis aussi Edmond, qui n'aimait pas son prénom, qui n'aimait pas ses parents, qui ne s'aimait pas trop non plus lui-même et qui partit en Grèce sans vraiment savoir pourquoi.
Tout commença dans les années 1950, rue Blondel, à Strasbourg-Saint-Denis.
Je suis très heureuse d’avoir enfin découvert les Ateliers Henry Dougier, une maison d’édition qui a pour ambition de « raconter avec lucidité, simplicité et empathie, les cultures du monde. Tout ce qui est susceptible de nous réveiller, de briser la glace en nous. ».
« Rue Blondel » c’est un peu comme un film en noir et blanc avec Gabin, Ventura et Simone Signoret.
L’histoire de 3 destins qui se croisent sur 25 ans dans une petite rue parisienne, connue pour ses prostituées, et dans le café « le Sélect » pour boire un petit blanc.
Il y a d’abord Lucienne, la prostituée au destin brisée, ballottée entre sa mère et la violence des macs. Il y a Momo, petit voyou, serrurier devenu cambrioleur, boxeur puis taulard. Il y a Edmond le fonctionnaire, timide, poète qui a perdu son cœur en Crète dans une lointaine histoire d’amour. De 1947 à 1972, leurs parcours vont se croiser sans cesse dans cette rue, dans ce café.
Un roman court (120 pages) qui raconte les petites gens d’un Paris disparu et peut-être un peu idéalisé. On entend l’accent des titis parigots, on sent l’odeur du tabac roulé et on entend le bruit des verres sur le zinc.
Une écriture sans fioritures, sans effet de style mais une plume empreinte d’honnêteté et j’y ai ressenti toute la sincérité de l’auteur.
Une histoire simple, très tendre, qui embarque rapidement le lecteur dans une ambiance délicieusement rétro.
Un roman modeste mais fort agréable.
Je vous parle de ce roman, dont l'histoire et les personnages tournent autour de cette rue: La rue Blondel. Un lieu dont la réputation n'est plus à faire, des destins s'y croisent, plus ou moins heureux.
Nous rencontrons différents profils, qui au final tournent tous autour de celui de Lucienne, alias Lulu, une jeune femme dont le poste de travail se trouve en haut de trois marches. Lucienne rêve de mieux bien-sûr.
Les histoires de chacun au fil des ans, pas toujours drôles ou positives, mais vraies, de 1947 à 1972 dans un quartier qui bien que mal famé pour certains, recèle des trésors cachés, des cœurs en souffrance, de belles amitiés, des vies qui se croisent et restent dans la mémoire. 30 ans de vie ,de passages, de mauvaises trajectoires, 30 ans dans la rue Blondel, quartier Strasbourg Saint Denis.
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