"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Rose museau est un conte noir aux faux airs de polar métaphysique. Urbain, qui vit avec sa fille Belette, est dresseur de rats. Il croise un jour Modard, trapéziste de cirque au chômage. Autour d'une table en formica et de quelques bouteilles, les deux hommes vont mêler leur destin à celui d'une faune haute en couleurs : un ancien hercule de foire devenu concierge ; un marchand de couleurs qui répare les radiateurs, les vélos et les coeurs brisés ; un inquiétant personnage qui mitonne dans son hangar une mystérieuse mixture ; et des rats. Ceux-ci, censé être la « lie de l'humanité », sont-ils vraiment plus cruels que les humains ? D'ailleurs, que cache la soudaine disparition de Félie, qui recueillit et éleva Belette ?
Quelle étonnante expérience littéraire ! D'abord parce qu'on ne sait pas trop à quoi s'attendre après avoir vu la photo de couverture,
Mais surtout parce que tout au long de la lecture, les personnages sont à la fois déroutants, attachants, singuliers, et extra-ordinaires, en particulier ce tout petit rose museau qui nous parle entre les lignes.
Dans une banlieue proche mais inconnue, un dresseur de rats fait son show sur les marchés les jours fériés et les autres. Un drôle de marché où l'on trouve un vendeur de chats, un oiseleur, et des rats acrobates.
Qui est Urbain, cet homme parti loin de chez lui, revenu père d'une Belette, et hébergé dans l'ancienne maison de sa tante par un voisin effrayant et solitaire ? Qui est Modard, l’acrobate en mal de numéro qui l'aborde un matin sur le marché ?
Qui sont cette concierge, son Hercule de mari et leur fille, ou encore ce quincaillier si sympathique ?
N'hésitez pas à lire Rose museau si vous voulez les découvrir à votre tour. Vous ne serez pas déçu par la rencontre, aussi improbable que loufoque, aussi désespérée qu'humaine.
Voilà un roman aussi déjanté qu'original. Où l'humour se partage avec l'émotion et les sentiments bons ou mauvais. Où l’orthographe n'a pas toujours sa place mais où l'on comprend chacun des protagonistes, avec l'envie de l'accompagner au bout de sa folie douce. J'ai aimé le rythme, le style, l'incongruité des personnages, les messages d'amour et d'amitié, de solitude. C'est à la fois noir, très noir, et tendre, très tendre, bourré d'affection et de drôlerie.
https://domiclire.wordpress.com/2024/03/20/rose-museau-jean-pierre-ancele/
Il faut rendre à César ce qui est à César. Même quand il s'appelle Jean Jacques.
Sans mon libraire, je n'aurais sans doute pas jeter un regard sur le museau de ce bouquin même si son pelage ne passe pas inaperçu en rayon.
On y croise un dresseur de rat, un trapéziste à la recherche d'un nouveau partenaire, une Paulette appelée Belette, des seconds rôles qui en valent des premiers et surtout des rats dont le plus doué semble goûter la compagnie sexuelle des chats.
Un roman qui déborde d'inventivité tout en assumant un côté rétro, façon banlieue parisienne et gouaille franchouillarde. Un travail d'équilibriste rondement mené, porté par une profusion de dialogues au poil.
Pour faire un parallèle cinématographique, je le verrais bien dans la filmographie de Jeunet et Caro, à la confluence du réalisme poisseux, du burlesque et de la poésie.
Difficile de classer la bête dans un style. Sa place se trouve quelque part entre le noir léger et le rose profond, juste à côté des romans de janvier à ne pas manquer.
Un texte très surprenant et qui ne manque pas de mordant !
On identifie rapidement l’auteur des réflexions en italique, ce qui confère au récit un petit quelque chose de magique. Mais ce qui fait tout l’attrait de ce roman étonnant, ce sont les dialogues. Originaux par l’art qu’a l’auteur de restituer les travers de langage des personnages, par l’humour parfois un peu noir qui transparait au détour d’un paragraphe, par l’originalité du sujet et au second degré la morale que tout cela implique.
C’est très réussi, déstabilisant à souhait et attachant par le charisme des personnages. La description habile et drôle d’un microcosme inattendu, qui restitue également l’ambiance particulière du coeur du vingtième siècle.
Mais, c’est quoi ce livre ? une dinguerie littéraire !
Ce roman est impossible à résumer.
Sachez juste qu’il y est question d’un dresseur de rats qui ne peut plus exercer son métier parce qu’un de ses rats a violé des chats sur un marché. Ce monsieur vit seul avec sa fille Belette qui ne connait pas sa mère et avec ses animaux, dans une maison louée par un personnage appelé «Monpro.. » (mon propriétaire) qui fabrique de la colle qui pue dans une cuve avec des os de chèvres.
Bon, j’arrête là ou je continue ?
Je vous laisse vous forger votre propre avis sur ce roman que je qualifierais pour ma part de très belle découverte, un roman noir plein de tendresse et de drôlerie qui m’a rappelé Kiss Kiss de Roald Dahl, recueil de nouvelles lues à la pré-adolescence.
Je l’ai lu d’une traite, curieuse de connaitre le déroulé de l’histoire et le dénouement de l’intrigue de la tante partie en Bretagne sans avoir appris à sa nièce à parler, l’intrigue du radiateur cassé, l’intrigue du rat qui fait des pompes, …
Un texte qui nous prouve que la littérature peut prendre des formes variées et nous divertir.
Une lecture qui vous fera sortir des sentiers battus, une lecture que je ne suis pas prête d’oublier !
Un délicat moment de plaisir, voici le deuxième roman de Jean-Pierre Ancèle, roman noir tendre et hilarant. Urbain, Belette et Modard, trois personnages épatants avec qui vous allez vivre de jolies surprises. L'un élève des rats, l'autre est trapéziste, la troisième est aussi flamboyante que mystérieuse. Tout ceci dans un environnement assez loufoque de seconds rôles plus ou moins délicieux. Sans oublier bien entendu la compagnie des rats et notamment, l'extraordinaire mais capricieuse vedette du roman.
A noter des dialogues savoureux, un texte rythmé et beaucoup d'humour, le tout pour ce titre de Fugue, maison d'édition indépendante créée en 2022.
Un numéro époustouflant
Un rat qui nous livre ses confidences est la vedette de ce premier roman. Jean-Pierre Ancèle, qui retrace la genèse d’un numéro de cirque jamais tenté à ce jour, réussit son entrée en littérature avec un conte plein d’humanité et des dialogues joliment ciselés.
Ce matin au marché, Urbain, un dresseur de rats, propose son numéro au public. À son affaire, il réussit à récolter quelques piécettes dans la soucoupe qui circule parmi les spectateurs. Mais, il faut le souligner, la prestation du jour n'a rien d'exceptionnelle, d'autant que le rat le plus doué de la troupe est laissé au repos. Accusé d'avoir attaqué violemment à un chat, il est séparé de ses congénères.
Mais Modard, qui a assisté avec gourmandise au spectacle, reste convaincu du potentiel de cet animal. L'ancien trapéziste va se rapprocher d'Urbain et, après lui avoir raconté sa tragique destinée – il a perdu sa compagne et son gagne-pain quand son partenaire a laissé échapper sa compagne d'un trapèze situé à 8 m du sol – va lui proposer de s'associer pour créer un spectacle totalement inédit. Un numéro d'acrobatie associé à un rat.
Un projet qu'il va pouvoir détailler au dresseur qui a accepté de le prendre dans sa camionnette et de l'inviter chez lui.
Enfin, chez lui, c'est aller vite en besogne. La maison, le hangar et la cave où se trouvent les cages des rats sont à Bourfre, un homme peu commode qui peut chasser la petite compagnie à la moindre occasion. Mais pour l'heure Urbain et sa fille Paulette, que tous appellent Belette, peuvent encore profiter du domaine, même si l'entourage n'aime pas savoir tous ces rats à proximité.
La belle idée de ce roman, c'est de donner la parole au rat. Une sorte de contrepoint aux certitudes du dresseur, persuadé de son talent et d'un savoir-faire hors du commun, affirmant même qu'il était parvenu à décrypter le langage de ses bêtes de concours. La version de l’animal est bien différente, soulignant les défauts des uns, les préjugés des autres. Ce faisant, il va aussi faire état de suffisance, mais après tout, il reste l’acteur principal de cette tragi-comédie.
Soulignons que pour son premier roman, Jean-Pierre Ancèle fait montre d’une belle habileté à tricoter des dialogues qui entraînent le lecteur avec bonheur dans cette fête foraine. On s’amuse, on s’indigne, on se laisse emporter d’une émotion à l’autre tout au long de cette quête d’un numéro qui fera date dans les annales des arts du cirque.
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
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