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Dans ce roman de Roth, la passion d'Angéline est un élément d'une réflexion sur l'aura qui entoure les grands hommes de notre histoire. Napoléon et la petite lingère sont les deux victimes d'une même illusion : le premier est contraint de conserver le masque sous lequel le peuple a appris à l'aduler, la seconde s'éprend d'une chimère.
Jamais pourtant l'auteur ne porte un jugement sur l'un ou l'autre : de l'illusion naît un amour authentique et profond qui fait revivre, dans une langue poétique et juste, toute une époque, oscillant entre la cocarde
blanche et le drapeau bleu-blanc-rouge, la Marseillaise et les chants royalistes : le souffle épique qui parcourt le récit emporte le lecteur et lui fait oublier qu'il connaît le tour que prendront les événements.
Voici ce qu'écrivait Joseph Roth à sa traductrice, Blanche Gidon, le 17 novembre 1934 à propos du Roman des Cent-Jours.
«Ce roman des Cent-Jours, je vous en livre le secret. Il m'intéresse, ce pauvre Napoléon. Il s'agit pour moi de le transformer : un Dieu redevenant un homme la seule phase de sa vie où il est "homme" et malheureux.
C'est la seule fois dans l'histoire où on voit qu'un incroyant devient visiblement petit, tout petit. Et c'est ce qui m'attire. Je voudrais faire un humble d'un "grand". C'est visiblement la punition de Dieu, la première fois dans
l'histoire moderne. Napoléon abaissé : voilà le symbole d'une âme humaine absolument terrestre qui s'abaisse et s'élève en même temps.»
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