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Roman 20-50, n° 58/décembre 2014 : Antoine Blondin

Couverture du livre « Roman 20-50, n° 58/décembre 2014 : Antoine Blondin » de Pu Septentrion aux éditions Pu Du Septentrion
Résumé:

« Aux approches de la cinquantaine, je ne porte pas de cravate, je suis resté mince, mon oeuvre aussi. » , nous dit M. Jadis/ Blondin. Aujourd'hui, sa bibliographie critique ne brille toujours pas par son épaisseur : une thèse soutenue en 2008 (c'est peu pour un auteur né en 1922), quelques... Voir plus

« Aux approches de la cinquantaine, je ne porte pas de cravate, je suis resté mince, mon oeuvre aussi. » , nous dit M. Jadis/ Blondin. Aujourd'hui, sa bibliographie critique ne brille toujours pas par son épaisseur : une thèse soutenue en 2008 (c'est peu pour un auteur né en 1922), quelques essais et articles. Quelles qu'en soient les raisons elles sont nombreuses, le constat est clair : la légitimité d'Antoine Blondin est mal engagée. Heureusement que lui est acquise la consécration roturière d'un lectorat amateur de chroniques sportives, de lettrés sans préjugés qui ne se laissent pas intimider par les diktats des autorités. Certes, ce n'est pas demain que l'on verra Blondin au programme de l'agrégation, mais le vingtième anniversaire de sa disparition, en 2011, a été dignement fêté par ses aficionados et Un singe en hiver est un titre connu par nombre de Français - même si c'est surtout grâce à un film banalement mis en scène par Henri Verneuil et amicalement trahi par Michel Audiard. Son oeuvre de création commencée en 1949 avec L'Europe buissonnière, s'est arrêtée, en 1975, sur un recueil de nouvelles, Quat' saisons (1975). La Littérature française depuis 1945 et depuis 1968, manuels à l'usage des premiers cycles universitaires et, durant des années, étalons des côtes littéraires ne s'encombrent guère de cet écrivain du demi-siècle, ni du courant « Hussard » étiqueté « néo-classique », désinvolte et droitier, dont Antoine Blondin est considéré comme l'un des membres fondateurs . L'histoire et la théorie littéraires ont parfois des oublis bien injustes. Ils reposent toutefois sur le postulat qu'une oeuvre digne d'intérêt doit s'affirmer comme novatrice (ou se prétendre telle) ; accessoirement, il n'est pas mauvais qu'elle se veuille progressiste. Deux qualités qui font défaut à Blondin. Cependant, sans être novateur, les romans de Blondin auraient pu, auraient dû, retenir l'attention.

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