80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Roger Gilbert-Lecomte est-il un poète, un mythe, un monstre ? Il est d'abord la tête magnétique et brûlée du quatuor simpliste, le « fou furieux papa » de René Daumal et des « phréranges » du lycée de Reims, où se trame déjà, dès 1920, l'une des plus radicales des révolutions de l'Esprit. Gilbert-Lecomte est celui qui, bien avant la publication d'un certain manifeste, s'abouche jour et nuit, corps et âme au surréel non pas tel que le définissent ses grands prêtres, mais tel que le vivent en se consumant les quelques uns qui renoncent à l'individu pour, démantelés, se confondre en la Vision vibrante, originelle du néant comme Antonin Artaud, Jacques Prevel ou Stanislas Rodanski. Gilbert-Lecomte sacrifie son existence terrestre, sa conscience raisonnante et tous les attributs de l'intelligence « insecte » de l'homme moderne occidental, pour naître sans fin à son corps astral, pour jouer à chaque instant de sa vie le Grand Jeu qui consiste à (se) perdre, à retrouver l'enfance de l'esprit en passant par toutes les destructions, à raviver par « la chaîne sans fin des négations » ce point du vide qui palpite à l'origine de Tout à ne plus dissimuler enfin, à nourrir au contraire cette part de « mort-dans-la-vie » qui est aussi, souvent perdue ou ignorée, la dernière vacuole en nous de « l'éternité dans la vie ».
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