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Riyad

Couverture du livre « Riyad » de Jean Guerreschi aux éditions Serge Safran
Résumé:

Le jour où il prend l'avion pour le Maroc, un passager est pris d'une sorte de prémonition de fin de vie. Depuis sa place côté hublot, il aperçoit ce qu'il pense être une fuite de carburant. La panne est sérieuse, l'avion reste cloué au sol.
Le lendemain, il est dans un riyad à Marrakech.... Voir plus

Le jour où il prend l'avion pour le Maroc, un passager est pris d'une sorte de prémonition de fin de vie. Depuis sa place côté hublot, il aperçoit ce qu'il pense être une fuite de carburant. La panne est sérieuse, l'avion reste cloué au sol.
Le lendemain, il est dans un riyad à Marrakech. Dans cet Eden luxuriant. Il y croise une jeune Berbère qu'il va revoir au cours de ses pérégrinations dans le Sud en compagnie d'un photographe.
Avec elle, il va vivre quelques semaines en couple amoureux, à la fois chaste et discret en terre d'Islam. Toutefois, la veille du jour où il rentre en France, elle s'offre à lui, dans le riyad.
Dans ce roman, le riyad est omniprésent. Il a été la propriété de la première femme qui a traduit le Coran en français. Sa présence, dont on trouve encore des traces sur place, est si forte qu'elle assigne à l'homme « sauvé des cieux » une place sur terre pour ce désir de vivre qui était en train de le quitter.

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Avis (1)

  • « L’instant a un arrière-goût piquant d’éternité
    Tu mords, immortel dans la mort. »
    Edmond Jabès
    El ou le dernier livre. 1973

    Une marelle entre ciel et terre.
    Initiatique, « Riyad » est un roman empreint d’évasion et d’ésotérisme.
    Le narrateur (un écrivain) est un homme en quête de...
    Voir plus

    « L’instant a un arrière-goût piquant d’éternité
    Tu mords, immortel dans la mort. »
    Edmond Jabès
    El ou le dernier livre. 1973

    Une marelle entre ciel et terre.
    Initiatique, « Riyad » est un roman empreint d’évasion et d’ésotérisme.
    Le narrateur (un écrivain) est un homme en quête de renouveau. Dévoré par un bovarysme hors norme, accablé, il s’ennuie avec sa femme qui malgré tout devine ses infidélités et ses secrets enfouis. Tourmenté, fragile mais brillant, la culture est pour ce grand dépressif une soupape de sécurité. Il désire partir au Maroc pour un colloque. Anti-héros, terne, il porte sur ses épaules ses doutes existentialistes. En proie au basculement vers la mort, ce voyage s’annonce d’emblée sur la mauvaise piste et pour cause.
    Dans l’avion, prêt au décollage, il remarque une fuite de kérosène depuis son hublot. Grâce à lui, un drame est évité. Il ressent un malaise, une prémonition, un sentiment ultime de fin de vie. Un message subliminal accroché aux parois d’un envol manichéen.
    Le lendemain sera le bon jour. Il arrive au Maroc en terre d’Islam en plein dépaysement intérieur. Lui et sa thèse d’avant « D’un désir d’être désiré ». L’écriture est un palais d’honneur. On ressent un auteur, Jean Guerreschi en osmose avec le narrateur. Le riyad en plein hiver, l’antre salvatrice où peut peut-être enfin advenir.
    Il est dans ce berceau où la lumière est la porte du ciel. Le symbole du Maghreb où le refuge attise les sens et la vie qui revient au fond de son coeur. Riyad où il va retrouver un amour d’antan. Puis une femme Berbère, mystique et des désirs mutiques qui vont éclore.
    Les paraboles signent le récit en or. Les entrelacs forgent une littérature exceptionnelle.
    « Entrer dans un riyad c’est entrer dans le ciel à ras de terre, par le bas… L’intime est d’emblée où l’on se trouve dès que l’on a quitté le dehors… En sorte qu’entrer dans un riyad est comme entrer dans le cœur d’un enfant. »
    De quête et de quintessence, ce récit est un parchemin précieux. Une ode à la rédemption. La trame est alliée, prière et pudeur. Les élans sont des rais de lumière et de douceur.
    « La vie neuve et le riyad. Il était un insecte humain tombé par bonheur dans un édénique jardin. »
    Elle, la traductrice du Coran en français. Les photos immortalisées dans une exposition magnétique et spéculative. Ce livre qui octroie les cheminements d’une renaissance est l’idiosyncrasie de ce qui ne se nomme qu’à voix basse. Il faut comprendre le pouvoir d’un riyad, les regards et les attentes, ce qui forge le macrocosme et les rencontres qui ne sont que des destinées désignées gagnantes. À condition de saisir le sens caché d’une terre où le mystique est une alliance.
    C’est un livre touchant, profond et essentiel. Une déambulation fabuleuse dans un Maroc culturel, poétique et mélancolique. « Riyad » à glisser dans votre sac à dos pour un voyage en terre de soleil et de rédemption. Publié par les majeures éditions Serge safran éditeur.

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