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Voici Gavotti.
Giuseppe Gavotti, Parisien, quarante-cinq ans, marié à une femme délicieuse, et trouveur d'objets introuvables pour des collectionneurs extravagants.
Sa dernière mission ? Aller chercher à Los Angeles le dentier de Robert Mitchum. Avant de quitter Paris, notre héros engage pour le seconder une brute épausse du nom de... Gaston Bachelard.
A partir de là, l'aventure (folle, lyrique, picaresque) commence. Et les ennuis, et les scènes hilarantes, à Hollywood, dans un cimetière by night, dans une prison, dans de somptueuses propriétés américaines... Jusqu'au retour en France, et à la stupéfiante révélation.
J’ai essayé, mais j’ai finalement abandonné. J’ai eu le sentiment que l’auteur essayait de tout faire pour être drôle et c’était trop pour moi, trop dans l’interpellation aussi. Non, je ne m’appelle pas Lucien, oui, j’aime l’humour mais quand il est léger. Moi aussi je vais céder à l’envie de faire un jeu de mots. J’ai la dent dure pour cette dent creuse.
C'est une histoire où il ne faut pas chercher de vrais cohérences. Il faut se concentrer pour suivre le scénario. On saute d'un lieu à un autre, des personnages très variés et pas toujours sympathiques. C'est une véritable expérience littéraire !
Pour ma part, j'ai trouvé beaucoup de plaisir à lire ce livre qui fait référence au cinéma américain des années 50/60.
Pour apprécier l'histoire, il faut être sensible à l'humour très caractéristique de l'auteur. Certains n'adhéreront sans doute pas, pour d'autres ce sera un délice à lire.
PS : On trouve à la fin du livre des bonus, des textes qui ont été enlevés de certains chapitres. Ce concept est agréable quand on en redemande.
Tenter de résumer "Rhapsodie pour une dent creuse", premier roman de Régis Delicata, est une tâche aussi aisée que percer les coffres-forts de la Banque de France avec un caramel mou. L'intrigue est pourtant, a priori, fort simple : Giuseppe Gavotti fait profession de dénicher des pièces rarissimes pour des collectionneurs en tout genre : "numismates, fabophiles, atramantophiles et ferrovipathes, conchyliophiles, digitabuphilistes, maniaques divers". John T. Garner, son dernier commanditaire, l'envoie à Los Angeles pour récupérer le dentier de Robert Mitchum. Pressentant quelques embrouilles, Giuseppe engage Billy Bob, Gaston Bachelard de son nom de naissance, pour faire le coup de poing en cas de problème. Hollywood les accueille en la personne de Kutchac, l'un des derniers nababs de la cité des rêves. Entre une fête forcément au bord d'une somptueuse piscine et un séjour derrière les barreaux, le héros trouve le temps de nous raconter maintes histoires sur à peu près chaque personnage qu'il rencontre.
Ce roman aurait pu être drôlissime, tant les situations burlesques, les références littéraires et cinématographiques et les dialogues aux limites de l'absurde y foisonnent. Il aurait pu m'entraîner dans une course-poursuite déjantée à la recherche d'un dentier dont on a bien l'impression qu'il fait office du Mac Guffin cher à Hitchcock.
Mais, las, rien de tout cela ne s'est produit et j'ai maintes fois soupiré, considéré le nombre de pages à lire encore, re-soupiré, sauté allègrement quelques paragraphes pour pousser le soupir de délivrance à la lecture des derniers mots. Certes, l'auteur montre une grande virtuosité et une imagination parfois délirante qui cascade dans des digressions incongrues et c'est probablement là que réside l'obstacle que je n'ai pu franchir : il montre. Il insiste là où le rire naîtrait de la légèreté, du clin d'œil, d'une certaine forme de complicité avec le lecteur. Je n'ai rien ressenti de tout cela malgré les adresses répétées à Lucien, ce brave lecteur qui ne comprend pas tout et pour qui il faut disséquer chaque trouvaille. Paraphrasant Flaubert, je pourrais clamer "Lucien, c'est moi !".
Une belle occasion perdue, à mon avis, mais sans doute aussi ai-je lu ce roman au "mauvais moment" et que cela a influé sur ma lecture.
Un roman envoyé par Lecteurs.com et qui peut voyager vers d'autres lecteurs. Je voudrais avoir d'autres avis car je suis sans doute passée à côté de cet humour-là !
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