80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Comment raconter, en journalistes, ce qui relève de la croyance ou peut-être, tout simplement, échappe à nos sens ? L'invisible, l'imperceptible à l'oeil nu. La question se pose dans ce numéro d'été, qui espère vous faire voyager. Ce sont d'abord les réactions des femmes de ménage qui ont mis la puce à l'oreille du journaliste Pierre Carrey : elles refusent de travailler devant certaines oeuvres du musée du Quai Branly. Les statuettes seraient-elles hantées ? Passées au scanner, désacralisées lors de cérémonies, cachées au sous-sol, elles provoquent en tout cas des réactions bien particulières. Les chasseurs de trésors, eux, craignent les djinns, en Turquie, et peut-être plus encore en cette période électorale. Ils n'y croient pas, mais sait-on jamais. Il faut dire qu'ils pillent des tombes arméniennes, dans l'espoir de faire fortune. Miroir aux alouettes, ou retour du refoulé ? Comme en Irak, où doivent vivre cloîtrés les enfants d'anciens membres de Daech, et pour la reconnaissance desquels les mères se battent aujourd'hui. En France, à l'Assemblée nationale, les invisibles, ce sont les gardes, les fleuristes ou encore les cuisiniers, qui ne témoignent jamais. Ils ont accepté ¿ une première ¿ d'être suivis par Kokopello, en BD, et racontent un espace clos soumis à l'accélération du temps législatif, de plus en plus malmené. Dans d'autres enceintes, celles de parcs naturels, en Afrique, c'est une nature sauvage pour chasseurs occidentaux et grandes entreprises qui est préservée à coup d'interdictions, au détriment des populations vivant sur place, et sous couvert de protection de la biodiversité. Il semble qu'aujourd'hui, l'invisible se fasse très géopolitique.
Une fois de plus, excellent numéro à découvrir de bout en bout.
On sait qu'on va devoir y consacrer pas mal de temps, ça ne se lit pas d'une traite en une heure.
Tous les reportages sont intéressants et instructifs comme toujours, je ne zappe presque rien dans cette revue. Par contre oui, il y a des sujets qui marquent un peu plus que d'autres:
C'est le cas par exemple de l'article principal sur le Quai Branly, ou bien sur ces enfants de djihadistes. Sujet très épineux et complexe à bien des niveaux.
J'ai bien apprécié également l'article sur l'agent de sécurité, très instructif là également.
Ou bien la BD reportage sur l'Assemblée Nationale. On a envie d'en savoir bien plus ensuite …
Bref, numéro une fois de plus indispensable, comme à chaque numéro tout simplement.
Merci !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année