Aujourd'hui, la vigilance envers les médias est une question sensible au sein de la critique sociale
et du mouvement altermondialiste. Cependant, la question de l'évolution de l'espace public
médiatique et de la production alternative d'information reste encore assez peu théorisée et peu
pratiquée.
Penser les rapports complexes entre les médias, l'information, la communication, entre nouvelles
technologies et vieilles idéologies, est le chantier qu'aborde ce numéro de ContreTemps.
La concentration économique, le rôle de la publicité, l'affaiblissement de l'audiovisuel public et sa
dépendance à la logique commerciale imposent la domination d'une logique marchande.
L'information elle-même revêt toujours plus le caractère d'une marchandise et l'espace public
médiatique fonctionne comme un ensemble de services commerciaux, d'information et de culture,
contribuant à imposer une dictature de l'opinion.
Les médias ne sont pas seulement des appendices ou des vecteurs de l'idéologie dominante, ils ont
aussi, couplés à d'autres formes de rapport de domination, une portée sociale pratique contribuant
à façonner conduites, perceptions et représentations.
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