"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1663, la jeune Mary Bradford fuit l'Angleterre avec sa famille pour le Nouveau Monde. À bord de leur navire, elle fait la connaissance de l'époux à qui ses parents la destinent.
En 1928, Alan Turing, l'un des pionniers de l'informatique, planche sur le fonctionnement du cerveau et de l'esprit humain.
En 1968, Karl Dettman crée le logiciel de discussion MARY. Il trouve un succès immédiat auprès de son épouse qui lui consacre toutes ses nuits. Elle aimerait que Karl le dote d'une mémoire mais ce dernier s'y refuse, pressentant les risques d'une telle invention.
En 2035, la petite Gaby est au plus mal. Comme bien d'autres enfants, elle s'est vu confisquer le robot avec lequel elle avait noué des liens privilégiés. Elle ne communique plus qu'avec MARY3, désormais pourvue de souvenirs et d'empathie.
En 2040, Stephen R. Chinn purge sa peine pour avoir conçu des poupées dotées d'une conscience si performante qu'elles ont complètement anéanti les relations sociales entre les adolescents de toute une génération.
À travers les siècles et les continents, ces cinq voix s'entremêlent et retracent la création de l'intelligence artificielle et ses dérives.
Dans ce brillant roman, Louisa Hall nous propulse au coeur d'un futur dangereusement proche où les robots sont plus sensibles que leurs créateurs, posant une question essentielle : qu'est-ce qu'être humain?
Dans rêves de machine, on retrace à travers les siècles une histoire possible de l’intelligence artificielle. Niveau temps, on part de loin car on commence avec Mary sur l’un des premiers bateaux de colons à destination des Amériques. Ca laisse perplexe de remonter si loin dans le temps, bien avant les ordinateurs mais c’est justifié. Et l’on s’arrête aux alentours de 2160 en parlant des conséquences du développement de l’IA.
Le sujet me plaisait énormément et ça partait vraiment bien mais au fur et à mesure que je tournais les pages ça s’est délité. Clairement je suis allée au bout pour pouvoir en parler au club de lecture sinon je me serais arrêtée au 2/3 maximum.
Je reconnais que niveau littéraire il y a eu de l’idée et du travail qui mérite de s’y attarder mais niveau histoire et rythme ce n’est pas terrible. On suit 5/6 personnages, chacun vit à une période différente, chacun a une façon de s’exprimer qui lui est propre mais aussi un style d’écrit personnel (compte rendu d’audience, dialogue, lettre…). C’est une sacrée prouesse de réussir un tel exercice et de le réussir. On sait toujours exactement qui parle et à quelle période on est. Mais cette force est aussi son principal défaut. Qui dit plusieurs styles et narrateurs, dit préférence. Il y a des passages où l’on accroche et d’autres non. Mary sur son bateau écrit un journal intime sous forme télégraphique ça m’horripilait de ne pas avoir de phrases construites ni cohérence dans un même paragraphe. Les dialogues entre une IA et une jeune fille qui avait une poupée très abouti niveau IA c’était génial et les lettres d’Alan Turing aussi mais les autres au bout d’un moment je n’avais plus envie de les suivre et ils représentaient un grande partie du texte.
Outre l’IA, un autre fil conducteur est présent : le deuil et son acceptation. Chaque personnage vit une perte que ça soit un vrai décès ou l’éloignement d’un proche pour différente raison.
Je suis heureuse d’avoir découvert ce texte pour sa prouesse technique et sa qualité littéraire mais niveau histoire il y a vraiment un problème de rythme et d’inégalité des personnages.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !