"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Pierre et Claire sont éditeurs en ce début de XXIe siècle. Un grand groupe s'intéresse à leur maison.
La vendront-ils ? Et à qui ?
Ils sortent beaucoup, voient tout le temps Mathieu, leur ami écrivain.
Autour d'eux, Paris est en train de changer. Leur génération vieillit. Cela meurt. Cela divorce.
Heureusement, les prix d'automne vont toujours à de mauvais livres.
Rentrée littéraire est un roman nostalgique. C'est aussi une histoire d'amour. Il n'y a pas de mal à ça. ».
E.N
Ils s'aiment ! Pierre et Claire s'aiment ! C'est rare de nos jours alors que tout le monde divorce. Mais pas eux. Lui, autour de la soixantaine, sans doute un peu de gras vu tout ce qu'il peut manger dans tous les restaurants chics du 6 ème arrondissement. Elle, évidemment encore très jolie et mince malgré la fréquentation des mêmes cantines que son éditeur de mari. Ils s'aiment donc malgré les tentations et les nombreuses tentatives de flirts plus ou moins lourdes qui font leur quotidien dans les innombrables soirées où ils se rendent. Bref, ils s'aiment, ne se trompent pas et...c'est tout. Oui c'est tout ! Rien d'autre dans ce nouveau roman d'Eric Neuhoff. Au début, on a l'impression de plonger dans un néant total, phrases courtes, sujet, verbe, compliment, car nous sommes dans un cadre germanopratin où l'on sourit beaucoup tout en ayant un certaine méchanceté derrière les sourires. C'est tout de suite très agaçant cette succession de Lipp, de Café de Flore, de boutiques de luxe, de champagne, de vacances dans des lieux courus. On se dit qu'Eric Neuhoff devait avoir un livre à rendre à son éditeur pour nous infliger ces pages pleines de suffisance et d'entresoi. Petit extrait, un paragraphe : "Claire devait faire quelques courses et tourna à droite pour descendre la rue Bonaparte. Elle poussa la porte de la boutique à côté de chez Pierre Hermé. Il n'y avait pas sa taille." ( fin du paragraphe).
Et puis, en poursuivant la lecture, un petit charme prend ( tout petit, mais bien présent). Ce ne sont pas les personnages et leurs amis écrivains, comédiens, avocats, journalistes qui nous intéressent ou nous titillent l'oeil ( on a quand même envie de les coller dans une HLM à Saint Denis) , mais plutôt, le style de l'écrivain. Un peu comme à la fin du paragraphe cité, il y a comme une désinvolture à raconter les choses où se mêle également un zeste de nostalgie pour faire le portrait de ce milieu de l'édition qui apparaît pas loin de l'agonie. On trouve au creux de cette description pointilliste une pointe de dérision acidulée face à un monde qui ne circule qu'en vase clos ( rive-gauche principalement) et dans un grand confort.
Au final, avec quand même une impression qu'Eric Neuhoff s'adresse surtout à ses semblables ( donc habitant le 6ème), "Rentrée Littéraire" ( titre trompeur qui aurait dû s'appeler "Dernière saison") parle surtout de l'amour d'un couple dont on a vraiment rien à foutre et un peu d'édition. Trop léger et surtout trop ciblé pour perdre son temps.
pierre et claire, petits éditeurs , hesitent a vendre leur maison au grand groupe qui la convoite. En attendant , ils maternent leur ecrivain favori , se battent avec des auteurs qui prennent la grosse tete , decouvrent l univers des blogueurs, chouchoutent des critiques litteriares et éclusent moult verres entre montparnasse et saitn germain des pres
eric neuhoff , critique aussi de l émission le masque et la plue fait ici la critique à la fosi desenchantee et ironique d un milieu en plein chamboulement , bouté hors des frontieres du peripherique et racheté par des financiers
cela donne lieu a des pages empreintes de nostalgie mais aussi pleine de mordants sur un microscosme plutot méconnu. Avec des pointes de passages tres droles , comme cette expédition bien arrosée à la celebre froire du livre de Brive
Rentrée littéraire - Eric Neuhoff
Pierre et Claire sont éditeurs en ce début de XXIe S. Un grand groupe spécialisé dans le luxe, les grands crus, la presse, rachète à tour de bras et s’intéresse à leur maison d’édition.
Mathieu, un ami écrivain avec qui ils sortent beaucoup sera témoin de l’environnement parisien qui évolue autour d’eux.
Eric Neuhoff fait état de critiques gentilles sur les maisons d’édition (pourquoi les offusquer, hein !?) sur les prestigieux prix, la notoriété…
On y lit également les bouleversements de la vie parisienne, les soirées arrosées et pas qu’un peu dans ce roman…Les travers, les revers de la vie amoureuse en Île-de-France…
Eric Neuhoff à des qualités littéraires incontestables, mais j’ai en lisant son livre, une vague impression qu’il a écrit pour lui-même ou, comme il le souligne dans les premières pages, à Richard Ducousset « pour qu’il lise enfin un de mes livres ».
On y découvre quelques notes d’humour pince-sans-rire, mais rien qui soit transcendant.
Je ne me suis pas délecté pour l’histoire, tout juste pour l’écriture. Un livre qui n’apporte pas d’intérêt particulier. Ah si, j’en ai appris un plus sur la sexualité des pigeons ! Mieux aurait-il valu regarder France 5.
Chaque année, en septembre, le monde littéraire est en émoi . Qui recevra le Goncourt, qui sera le lauréat du Renaudot ? Chacun s'affaire, veut se placer ou placer ses poulains .
Autour d'un couple d'éditeurs : Pierre et Claire, le roman présente les membres de l'univers du livre : auteurs connus ou qui cherchent la notoriété, agents, attachés de presse, journalistes, critiques,.....tout un petit monde parisien du 5e arrondissement qui cultive l'entre-soi et se retrouve lors de soirées branchées très germanopratines, lors d'émissions de télévision, ou dans les salons du livre .
Le couple solide que forment Pierre et Claire depuis des années résistera-il dans ce milieu où liaisons, ruptures, divorces sont légion ? Leur faudra-t-il vendre des parts de leur société d'édition Les Epées pour rester sur le marché du livre ?
Un roman construit autour d'une succession de scènes de la vie littéraire qui s'inscrit dans la tradition de l'étude de moeurs , celle des « gendelettres », comme les désignait Balzac en son temps, un milieu que Neuhoff connaît de l'intérieur ( il est critique de cinéma , il est romancier, il a reçu aussi comme Mathieu, un de ses personnages principaux , le prix Albert de Monaco)
Témoignant d'un regard non seulement incisif mais aussi nostalgique sur un Paris qui n'est plus ce qu'il était, l'ouvrage est rédigé d'une plume sèche, faite le plus souvent d'une succession de phrases très courtes simplement juxtaposées, comme des constats . Un style que je ne prise guère mais auquel j'ai fini par m 'habituer.
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Je te conseille "Costa Brava" (prix Cazes 2017) du même auteur. Un livre plein de nostalgie également.