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Remonteur de moral

Couverture du livre « Remonteur de moral » de Daniel Steyaert aux éditions Cherche Midi
Résumé:

À 43 ans, Daniel Steyaert peut se flatter d'un parcours atypique. Cet ancien ouvrier du textile a réussi, sans le moindre diplôme, une belle reconversion sociale, qu'il a su mettre au service des autres chômeurs. Il occupe aujourd'hui à Lille un poste pour l'instant unique en France, mais dont... Voir plus

À 43 ans, Daniel Steyaert peut se flatter d'un parcours atypique. Cet ancien ouvrier du textile a réussi, sans le moindre diplôme, une belle reconversion sociale, qu'il a su mettre au service des autres chômeurs. Il occupe aujourd'hui à Lille un poste pour l'instant unique en France, mais dont le caractère expérimental, devant son succès, devrait bientôt faire des émules.

Fils d'ouvrier, ouvrier lui-même, Daniel Steyaert, né en 1962, commence à travailler à 17 ans. Il entre en 1982 chez Dellebart-Mallet, une filature historique de la région lilloise. Ouvrier sur machine, il apprend son métier sur le tas. Il parvient à passer agent de maîtrise. Mais la situation, chez Dellebart-Mallet, se détériore. En 1991, l'entreprise passe aux mains d'un repreneur, Mossley. Les conditions de travail commencent à se dégrader. En mai 2001, Mossley liquide la filature. Les 123 ouvriers qui y travaillaient encore sont licenciés sans indemnités ! Daniel Steyaert prend alors la tête de la lutte. Il devient " Dany le Rouge ", et l'histoire des Mossley inspirera à Marcel Trillat un documentaire, 300 jours de colère, maintes fois diffusés à la télévision. Les Mossley ont obtenu, à l'arraché, leur plan social.

Vient ensuite le temps de la reconversion. " Dany " a son idée. L'expérience lui a montré qu'il existe un hiatus entre les structures sociales existantes pour le reclassement des chômeurs (ANPE, cellules de reclassement, travailleurs sociaux, etc.) et les chômeurs eux-mêmes. La communication ne passe pas toujours, pour de multiples raisons : certains chômeurs sont illettrés et le cachent ; d'autres ont des problèmes de santé, ou de logement, ou d'endettement ; beaucoup, se sentant floués et désormais inutiles, ont sombré dans la déprime, voire dans l'alcoolisme.

Ce qu'il manque, c'est quelqu'un capable de connaître leurs problèmes (mieux : de les deviner) et de servir d'intermédiaire avec les administrations. Séduite par l'énergie et l'inventivité de Daniel Steyaert, la Direction départementale du travail lilloise lui concocte alors un poste sur mesure, unique en France : référent social.

Pour mieux nous faire saisir son travail, Daniel Steyaert décortique quelques points précis, qui sont autant de plongées parfois effarantes, souvent édifiantes, toujours émouvantes, dans le monde ouvrier d'aujourd'hui. Un témoignage qui remonte le moral.

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