"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pourquoi ça fait si mal ?
Juliette et Mathilde sont amies depuis toujours. En cette rentrée en 4e, Mathilde a des envies de popularité et un crush pour le beau Thomas. Elle se rapproche alors de Karine, qu'elle semble admirer plus que tout.
Juliette n'apprécie pas vraiment Karine, sa bande, et les airs rebelles qu'ils se donnent. Une incompréhension grandissante s'installe entre les deux amies.
Peu à peu, c'est un étrange mécanisme d'exclusion qui se met en place, jusqu'à ce qu'une photo de Juliette, à demi-nue, soit prise dans les vestiaires...
Voilà un album calibré pour figurer dans tous les CDI de collèges/lycées : il s'adresse clairement aux adolescents, sur l'épineuse thématique du harcèlement scolaire. En suivant le parcours de Juliette, on observe petit à petit la mécanique du cyberharcèlement et de l'exclusion sociale se mettre en place.
Si le sujet est intéressant et qu'il est d'utilité publique de l'aborder ainsi, j'ai en revanche été un peu moins convaincu par la forme : le dessin a quelques faiblesses qui font qu'on se perd parfois dans les personnages, et surtout l'histoire manque de rythme et a eu du mal à m'accrocher malgré mon intérêt pour le sujet ! Comme en plus l'éditeur n'y a pas mis du sien en commençant à numéroter les chapitres à partir du deuxième, j'ai eu du mal à vraiment rentrer dans l'album.
Ça reste malgré tout un livre utile, d'autant qu'il est complété par des ressources pour apprendre à réagir face à ces situations, mais j'aurais espéré mieux et je reste donc sur ma faim.
https://www.instagram.com/p/C_s8vkItCjE/
On n'imagine pas à quel point la violence du harcèlement scolaire est soudaine, brutale, durable et vicieuse.
Gratuite, aveugle et sourde également.
Cette fois, c'est sur Juliette que cela tombe. Un concours de circonstances, une "occasion".
On n'imagine pas à quelle vitesse la vie d'un ado peut être réduite à un néant de souffrance par l'ire incontrôlable de la foule, surtout quand elle-même à peur d'être la cible de cette même ire.
Quand il faut paraître, quand il faut être vu mais passer inaperçu, s'imposer mais ne pas déclencher.
On n'imagine pas les séquelles d'une absence d'écoute, de soutien, de parole.
Les petits rien ne devraient pas porter à conséquence mais l'effet boule de neige, amplifié encore par le déploiement des réseaux sociaux, mène à la haine, à une vraie urgence, un fléau qu'il faut endiguer.
Un seul remède : La parole !
Comprendre aussi que ne rien faire c'est être complice.
Tout ici est rapporté avec justesse, sans racolage pour un vrai sujet de société sensible et délicat.
Si vous avez un ado chez vous, lisez Ratures Indélébiles ensemble. Parlez-en.
Le dessin énergique de Camille K. ne vous emmènera pas sur un chemin de douceur, mais dans la réalité d'un quotidien que beaucoup trop de jeunes affrontent aujourd'hui.
Tout en violet, il peut être l'énergie de cet âge ou la tristesse et la douleur.
Il est en tous cas criant de vérité dans cette descente aux enfers que vit Juliette, que vivent ces victimes.
Un album de survie, d'accident de la vie, qui finit par une note d'espoir et de lumière, et un message positif qui doit aussi faire son chemin.
À mettre dans toutes les bibliothèques scolaires !
J'ai trouvé le support plutôt intéressant, très pédagogique, et assez réaliste sur une thématique autour du harcelement au collège. Je vais même m'empresser de partager cet album avec mes filles. Cela sera sûrement instructif pour elles, et le cas échéant pourrait faire écho à des choses dont elles seraient témoins dans leur collège.
Pour le coup, c'est vraiment une bonne surprise de lecture.
Concernant le média BD, je suis plus mitigé, et je ne garde pas un souvenir ému des dessins ou de la structure proposée.
Les précédentes chroniques développent bien à la fois cette histoire de harcèlement et les qualités de cette BD prioritairement destinée aux adolescents (qui s'y retrouveront certainement) pour montrer comment l'utilisation des réseaux sociaux, avec son lot de méchants messages collectifs, participe de la fragilisation de la personne ciblée.
Car il s'agit bien de la problématique du bouc émissaire qui est donné en pâture avec ce harcélement des temps modernes. Mais aussi l'importance de la libération de la parole pour casser la spirale infernale.
C'est une BD utile et pédagogique (avec de vraies qualités graphiques) avec un guide pour aider les victimes.
Si on peut considérer que cette BD est dédiée aux ados, elle a aussi tout son intérêt pour ceux qui sont en rapport avec des ados : parents, profs, ... et donc beaucoup de monde !
« Ratures indélébiles » est une BD pour jeunes adolescents , elle est classée en bibliothèque pour les plus de 8 ans. Elle traite du harcèlement scolaire qui se prolonge via les réseaux sociaux, un thème qui malheureusement, fait écho à l’actualité.
Juliette et Mathilde sont amies depuis toujours, nous les suivons durant les deux premiers trimestres de leur année de 4ème . Mathilde a un « crush » pour le beau Thomas et par désir de popularité , elle se rapproche de Karine et de son groupe de filles que se disent rebelles. Une incompréhension s’installe alors entre les deux amies jusqu’au jour où Juliette est « chahutée » par Karine dans les vestiaires de la salle de sport et qu’une photo d’elle dénudée circule sur les réseaux sociaux. Les messages de menaces et d’insultes commencent à pleuvoir sur son groupe de discussions. Juliette, jusqu’alors excellente élève voit ses notes sombrer. Sa relation avec sa mère, médecin, très prise par son travail, se détériore, si bien qu’elle se renferme sur elle-même. Au collège, elle lutte contre les mauvais regards, les sous-entendus et les insultes , elle ne fait plus confiance à personne et évite même les quelques amies fidèles qu'il lui reste.
C’est le bulletin de notes du 2ème trimestre, encore pire que celui du 1er trimestre qui fait exploser la situation à la maison. Une violente altercation a lieu avec sa mère durant laquelle elle découvre les scarifications sur les bras de Juliette. Cette dernière effondrée, raconte alors tout à sa mère qui contacte le collège, une procédure pour harcèlement est ouverte , les harceleurs et leurs parents sont convoqués et ces derniers, exclus durant deux semaines de l’établissement. Suite à cela une campagne contre le harcèlement est réalisée dans tout le collège. Enfin la famille de Juliette déménage et une nouvelle vie commence dans un nouveau collège et de nouveaux amis.
Cette BD en violet et noir, aux dessins très simples, sans surcharge et au phrasé bien adapté aux adolescents, développe toute la mécanique du harcèlement, de l’exclusion du groupe à de l’isolement des ados ciblés. Les situations sont très claires et font comprendre aux ados que garder le silence n’est pas la solution pour s’en sortir. Il montre la descente aux enfers qui en découle quand on ne veut pas en parler aux parents de peur des représailles. Mais, cette BD, très pédagogique démontre que seule la libération de la parole peut stopper cette spirale et insiste sur le fait de faire confiance aux adultes ( parents ou enseignants)
Une BD à lire et offrir à son ado afin d’ouvrir le débat sur un sujet qui, malheureusement, fait trop souvent l’actualité et les rubriques nécrologiques.
De plus en plus sensibilisés par divers médias sur le harcèlement scolaire, le 9ème art est un excellent support, je trouve, pour diffuser et alerter sur cette spirale terrible vécue par beaucoup d’enfants et d’adolescents.
Aurélie Gaillard nous livre un récit juste et sensible avec le portrait de Juliette dont l’année de 4ème sera la scène de désillusions et de souffrance.
Consciente de la thématique j’ai pourtant été surprise par l’approche de l’autrice qui sans tomber dans le patho montre à quel point le harcèlement et l’isolement démarre doucement mais s’installe cruellement.
Un plaisir de retrouvé le crayon de Camille K de nouveau sur un sujet pas facile, et qui fonctionne parfaitement malgré ce côté doux avec une colorisation violette qui s’encre dans le NB. Camille livre des personnages typique de l’adolescence avec les expressivités adéquates, parfois on assiste à l’explosion du phénomène en pleine page pour une réalité glaçante.
Le harcèlement a toujours été, avec le préfixe « cyber » il prend alors une grande ampleur ! Ce qui me trouble surtout c’est de constater qu’une amitié peut s’effriter en un battement de cil et que d’autres assistent sans mot a un spectacle rageant !
Un autre point abordé par les autrices que j’ai apprécié, au delà de là victimes et des harceleurs, il y’a les autres !
En bonus un guide sur le harcèlement avec des numéros utiles.
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