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Le rapport sexuel fait l'objet d'une question, lorsqu'il ne fait pas l'objet d'un interdit.
La Grèce antique l'instaurait en mystère sacré, imposant un secret, la Chine ancienne prescrivait à l'homme de " retenir sa semence " afin d'atteindre une " béatitude spirituelle ". Quant à la sexologie américaine du XXe siècle, elle décrivait une discordance des réactions sexuelles de l'homme et de la femme. En même temps que l'interdit disparaît, le siècle de la libération sexuelle semble découvrir que les modes de jouissance de l'homme et de la femme ne sont pas complémentaires.
Or les discours persistent à énoncer entre l'homme et la femme un rapport complémentaire, de par les rôles sexuels dévolus à chacun. Chaque trait de l'homme y aurait son correspondant inverse chez la femme. Mais ce " rapport " n'est pas véritablement celui de deux sexes, il les inscrit ensemble dans la loi mais ne les unit pas. Il aboutit à exiler l'une des deux jouissances et réduit celle qui reste à être autoérotique.
En quoi il se révèle, dans l'évolution actuelle de nos sociétés occidentales, une fiction. Dès lors, est-il possible qu'un discours articule un rapport des jouissances de l'homme et de la femme, et non pas seulement une jouissance masculine à son objet, ou bien est-ce l'impossible qui se révèle de nos jours ? Une jouissance peut-elle exister en supplément pour une femme, au-delà de cette représentation qui la veut objet pour le désir.
Et à quelles conditions ?
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