80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Coiffé de sa parure et sous les peintures de chef de guerre, Raoni avait fait sensation, il y a vingt ans, en entreprenant un tour du monde inédit - en 60 jours - derrière Sting, le chanteur anglais.
Débarquant à Paris, il est alors reçu par le Maire, Jacques Chirac, puis par le président François Mitterrand à qui il remet le couvre-chef des guerriers de la tribu des Kayapos (Amazonie). Puis, c'est le Roi de Belgique, le prince Charles, le roi Juan Carlos, en Espagne et le Pape Jean-Paul II.
Son message : prendre conscience des valeurs de la terre menacée par les hommes. Chez lui, les chercheurs d'or ("garimpeiros") envahissent des territoires grands comme des départements et en chassent les Indiens.
Paris Match lui consacre la couverture et 16 pages. Il fait l'ouverture du JT de 20H (PPDA) sur TF1 et participe à un grand "prime-time" avec Sting. Deux ouvrages illustrés relatent cette odyssée (Lattès & Edition n°1).
Raoni est invité à la tribune de l'ONU. Une grande vente aux enchères ponctue la fin de la tournée mondiale à Los Angeles.
A son retour, les Indiens ne récupèrent (frais de fonctionnement, etc.) que 50 000 $ sur les 2 millions récoltés par les diverses branches de la Fondation pour la Forêt Vierge.
Raoni se retire dans sa tribu sur une victoire, cependant : la délimitation du territoire des Kayapos, sur une zone grande comme 8 fois la Belgique.
Vingt ans après, de nouveaux problèmes surgissent, dus à la tentation du monde moderne.
Même le cacique Raoni, environ 80 ans, aussi respecté soit-il par son peuple, a du mal à léguer les valeurs ancestrales aux jeunes générations, dont les plus impatients brûlent leurs illusions dans les lumières des faubourgs de Brasilia.
D'où ce "Testament". Qui est d'abord un cri.
L'auteur : RAONI, chef des Indiens Kayapos d'A mazonie.
Le co-auteur : Jean-Pierre Dutilleux, auteur de Amazonie lutte pour la vie avec Sting (Ed Lattès, 1989) et de Raoni, le tour du monde d'un Indien en 60 jours avec Patrick Mahé (Edition n°1, 1989). Il est également l'auteur d'une biographie chez Robert Laffont (L'Indien blanc) et d'un ouvrage illustré sur "le monde premier".
Jean-Pierre Dutilleux, qui découvrit Raoni dans les années 80, a reçu l'Oscar du documentaire à Hollywood.
4ième de couverture :
Coiffé de sa parure et sous les peintures de chef de guerre, Raoni avait fait sensation, il y a vingt ans, en entreprenant un tour du monde inédit - en 60 jours - avec le cinéaste Jean-Pierre Dutilleux et Corbeau Rouge, le chef sioux nord-américain. Débarquant à Paris, il est alors reçu par le maire, Jacques Chirac, puis par le président François Mitterrand à qui il remet le couvre-chef des guerriers de la tribu des Kayapos (Amazonie). Puis, c'est le prince Charles, le roi Juan Carlos, en Espagne, le pape Jean-Paul II et de nombreuses personnalités dans 15 pays. Son message : prendre conscience des valeurs de la forêt amazonienne menacée par les hommes. Chez lui, les chercheurs d'or (" garimpeiros ") envahissent des territoires grands comme des départements et en chassent les Indiens. Raoni se retire dans sa tribu sur une victoire : la délimitation du territoire des Kayapos, le Xingu, une zone grande comme six fois la Belgique. Elle a pu être démarquée grâce aux dons réunis dans le monde entier par les douze fondations qui se sont créées sur son passage. Vingt ans après, de nouveaux problèmes surgissent : la grande réserve est menacée. Même le cacique Raoni, âgé d'environ soixante-quinze ans, aussi respecté soit-il par son peuple, a du mal à léguer les valeurs ancestrales aux jeunes générations, dont les plus impatients brûlent leurs illusions dans les lumières des faubourgs de Brasilia. D'où ces " Mémoires ", d'où ce cri.
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