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Rafales d'automne occupe une place à part dans l'oeuvre de Sôseki, par la portée subversive de son propos, l'audace de son jugement moral sur son époque, qui est aussi un jugement politique. Deux jeunes gens, amis très proches, font leurs premiers pas dans le monde. L'un est un esthète à la vie brillante. L'autre est un aspirant romancier à la santé fragile.
Leurs chemins vont croiser celui d'un professeur rebelle et excentrique, chassé pour insoumission à l'autorité de tous ses postes en province et décidé à faire entendre sa voix à Tôkyô. Et le vent qui se lève, ces rafales coupantes de l'équinoxe d'automne, sera celui de la révolte du savant face à la nouvelle société soumise aux puissances de l'argent qui s'installe en ce début de vingtième siècle au Japon.
À l'ère Meiji, le Japon prend la voie de l'occidentalisation. Les changements s'amorcent, et pourtant Dôya ne s'y retrouve pas. Ayant essuyé deux échecs en tant que professeur, il finit par venir s'installer à Tokyo avec sa femme, en essayant de vivre de sa plume. Il reproche principalement à cette société de dénigrer la culture au profit de la réussite et de la richesse. Sa situation lui convient. Il fera la connaissance de deux jeunes hommes, l'un qui se trouve être jovial, profitant de son quotidien et d'un autre, Takayanagi. Ce dernier espère lui aussi vivre de sa plume. Leur rencontre sera sujette à bien des questions.
Il s'agit du premier livre de Sôseki que je lis. Je ne pense pas qu'il s'agisse du dernier, certains de ses livres ayant déjà attiré mon attention. La lecture a été assez monotone, et irritante. Cette irritation vient du personnage de Dôya. J'entends son avis et sa façon de penser, mais ne suis pas d'accord avec lui et encore moins avec la façon dont il traite sa femme. La première parution du livre fut en 1907. La place de la femme n'était même pas imaginée autrement qu'en épouse, mais comme elle le précise : c'est à l'homme de faire vivre son foyer…
C'est surtout l'histoire de personnes qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la société parce qu'ils pensent différemment et ne recherchent pas de profit, mais à mettre en avant la culture qui à elle seule est une véritable richesse. Mais peut-elle nourrir ? C'est l'épouse de Dôya qui le lui fait remarquer. Les personnages sont bien individualisés, chacun avec leur personnalité.
Je regrette le rythme lent du livre avec beaucoup de répétition, des longueurs. La partie assez exaltante a été le discours de Dôya où justement, il faut être assez attentif à son propos.
En bref :
Une lecture manquant de rythme, mettant en réflexion la richesse de la culture et celle du profit et de la réussite.
https://lecturedaydora.blogspot.com/2019/02/rafales-dautomne-soseki-natsume.html
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