"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
Il n'y a plus de rizières.
Le train traverse une gare secondaire. Elle a posé son front sur la vitre. Elle est passée, nue, au ralenti, devant des voyageurs en attente, des voyageurs du soir, sombres. Elle est passé, indifférente, ignorante peut-être, même ? Un gamin courait sous la vitre avec un plateau de friandises roses, un rose d'offrandes, un rose pétales. Elle était nue, seule, et même dans ce nu public. Elles est passée devant les voyageurs du quai, comme une déesse de temple, une déesse de vitrine, de ces déesses à la fois sacrées et colifichets.
A la gare terminale, elle est partie sans rien dire, et tout est devenu inexact, désespérément inexact. Ses yeux étaient sombres, avec des nuances de jade, de cette brillance étrange du jade, issue du terne. (Extrait).
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