L'équipe de lecteurs.com a posé ses valises au Salon du livre de Paris 2015 et est partie à la rencontre des auteurs, des libraires et des lecteurs pendant 4 jours ! Retour sur la journée du dimanche 22 mars.
Depuis que sa mère est malade, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. Chaque fois, quelques minutes après minuit, un monstre apparaît sous la forme d'un arbre gigantesque qui apporte avec lui l'obscurité, le vent, les cris. Le monstre vient chercher quelque chose de très ancien et de sauvage. Il veut connaître la vérité...
Comment un enfant peut-il réagir à la maladie de ses parents – ici, de sa maman ? Et, surtout, au regard que les autres posent sur lui, en sachant ce qu’il traverse ? Comment peut-il gérer la colère, face à l’injustice ?
La question est évidemment terrible. D’autant que, dans sa préface, Patrick Ness nous raconte dans quelles circonstances il en est venu à écrire ce roman, sur une idée originale de Siobhan Dowd, une auteure de littérature de jeunesse et militante des droits de l’homme décédée à 47 ans d’un cancer du sein. Le décor est planté.
Quel est alors le rôle de cet if, de ce monstre ? Que faut-il comprendre de ces trois histoires qu’il vient raconter à Conor ?
Émouvant, ce livre nous fait partager la solitude de cet enfant qui se retrouve obligé d’affronter trop tôt la dureté de la vie. Une des choses qui excèdent Conor, c’est l’attitude des adultes, qui lui passent tout et renoncent à le punir, quoi qu’il fasse, comme si la situation devait lui permettre de bénéficier d’un passe-droit.
Bref, une réflexion intelligente, touchante et forte sur des questions que nous sommes tous susceptibles d’avoir à affronter…
C'est gênant d'être à contre-courant...certes j'ai été émue par la relation de Conor à sa mère, par sa conviction que son cancer n'était pas incurable; par tout ce qui accable ce jeune adolescent: un père parti fonder une nouvelle famille en Amérique, une grand-mère si peu maternelle, des copains odieux...certes c'est parfois poétique mais j'ai été rebutée par l'if-monstre: allergique à l'imaginaire en ce moment...
Un très beau roman où l'on s'attache très vite aux personnages. L'amour qui se dégage de la relation entre le fils et sa maman est la force de ce roman, qui est également très bien illustré.
Il est des histoires qui savent toucher là où il faut.
"Quelques minutes après minuit" est mon coup de ♥ en livre jeunesse.
Je n'ai pas vu le film adapté mais c'est la bande annonce que je trouve magnifique et les commentaires d'internautes qui m'ont donnés envie de me plonger dans les pages de cette histoire.
Une histoire que n'aura pas eu le temps d'écrire l'auteure Siobhan Dowd partie à la suite d'un cancer. C'est Patrick Ness qui aura repris ses idées et ses personnages pour nous concocter cette belle histoire.
Quelques minutes après minuit est un livre plein d'amour qui parle du combat qu'est la vie et la reconstruction de soi.
Le combat d'un enfant en train de perdre sa maman en phase terminale d'un cancer. Un enfant qui ne sait plus quoi penser, comment mettre de l'ordre dans tout ce marasme de sentiments contradictoires qu'il éprouve et qui l'étouffent.
C'est avec l'aide d'un monstre imaginaire, qu'il ira affronter ses peurs et surtout, trouver les réponses à ses questions pour enfin aboutir à la vérité cachée au fond de son coeur.
Un livre jeunesse, certes, mais qui fait du bien aussi aux adultes.
Je ne m'attendais pas forcément à ce genre de récit avant de commencer ma lecture. Il faut dire que le résumé ne dévoile pas grand chose, et c'était bienvenu. Je suis tombée sous le charme du style poétique. L'histoire est racontée à la manière d'un conte, que ce soit à travers l'histoire de manière générale ou les histoires imbriquées dans l'histoire. La lecture est également addictive, j'ai dévoré ce livre d'une traite.
On suit Conor, un garçon de 13 ans, dont la mère est malade. Et quelques minutes après minuit, un monstre survient. Au fur et à mesure du récit, on apprend à connaître Conor, et on suit son évolution, à travers notamment les apparitions du monstre. On peut dire que ce roman est un roman d'apprentissage, puisque l'un des thèmes principaux de l’œuvre est la transformation de Conor du début à la fin. J'ai beaucoup aimé ce personnage, car il est écrit avec justesse, et même lorsqu'on n'approuve pas son comportement, on comprend pourquoi il agit ainsi, et son attitude paraît donc logique.
C'est également un roman qui m'a touchée. La fin notamment m'a émue, et j'avoue avoir eu une boule dans la gorge à un moment donné. J'ai aussi apprécié les histoires présentes dans le récit, qui montrent clairement qu'il n'y a pas d'un côté les méchantes personnes et les gentilles d'un autre, mais que les humains sont plein de nuances et de contradictions. Sans compter toutes les belles leçons d'apprentissage parsemant le récit.
En conclusion, c'est une excellente lecture, coup de cœur même, que je conseille vivement ! Que ce soit la plume de l'auteur, suivre Conor, l'histoire, l'ambiance, j'ai tout adoré ! Pourtant, je suis plutôt du genre à pinailler en général. Enfin, un petit mot sur les illustrations que je trouve superbes, et qui renforcent l'atmosphère sombre du récit. Car oui, le récit est un peu sombre par moments (par contre, je ne sais pas si les illustrations sont présentes dans la version poche).
Patrick Ness nous emmène au pays de la peur pour les enfants... et traduit des émotions de la vie réelle dans les métaphores des cauchemars. A lire
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !