"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Stig vient d'avoir vingt ans, l'âge de porter une épée et de se rendre - enfin ! - sur le Wegg, l'étrange montagne où réside son souverain, le roi de la Clairière. Mais son premier solstice d'hiver ne se déroule pas comme il l'avait imaginé. À peine le jeune seigneur est-il arrivé que la mort répond aux augures néfastes et que les fils enchevêtrés du destin tissent un avenir que personne, ni homme ni dieu, semble pouvoir prédire. Menacé sans qu'il en comprenne la raison, Stig aura fort à faire pour découvrir ce qui se trame dans l'ombre des festivités, protéger ceux qu'il aime... et même survivre. Y parviendra-t-il ?
Premier livre dévoré de cet auteur ou onirisme, fantasy, mythes sont habilement mixés avec un sens certain du suspense. Ce sont les traces du destin de Stig Feyren, fils cadet d'une des clans en partance pour la grande cérémonie de renouvellement de l'hommage au roi de la Clairière au solstice d'hiver.
Stig, passionné de la légende qui forgeait l'unité de ces terres, n'a à priori aucune ambition ni destin à son arrivée au Wegg, volontiers poète, capable de passer de l'état d'homme claudiquant à celui de corbeau, proche de son frère, de la nature, des forêts mais plutôt délaissé par son père depuis la mort mystérieuse de sa mère, plutôt pur voir naïf va voir sa vie basculer dans le drame et la violence. Car à l'ombre du Wegg, les complots se tissent et entre magies, sorcelleries, meurtres, seul Stig sent le danger poindre et la crise monter. Vous l'aurez compris, le poète Stig va nous régaler de très belles odes mais aussi nous faire partager une enquête aux multiples rebondissements entre nouvelles amitiés, amours et sagesses. Ce sera aussi surêment le livre de recherche des origines, de l'histoire de la mère de Stig....
Histoires d'amitiés, de grandeur d'âme, de puissance des liens fraternels, des tragédies et le tout baignés de mythes et de légendes.
Beaucoup de poésies, des personnages haut en couleur, parfois torturés. Une écriture colorée, un vocabulaire propre à David Bry, un monde à part et une des facettes de l'écriture de cet auteur qui en a de multiples.
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- La finesse incarnée ---
Ce qui m’a frappée en débutant ce one-shot, c’est la plume de l’auteur. Pour moi, David Bry a développé son propre style, unique et poétique, en dépit de quelques phrases à rallonge qui se sont malencontreusement immiscées dans le récit.
En outre, j’ai adoré les passages en début de chapitre qui, peu à peu, composent un poème au sens révélateur.
--- Un héros bien entouré ---
Le nombre de personnages dans Que passe l’hiver est impressionnant. Il est difficile de s’y retrouver ! Je pouvais toutefois me reporter à une liste complète des membres des différents clans dès que j’en ressentais le besoin, ce qui m’a beaucoup aidée.
L’histoire est portée par Stig, le dernier-né de la famille à la tête du clan Feyren… et une quantité négligeable aux yeux de son père en raison de son pied bot. Car, dans le monde dans lequel il vit, à la dure si je puis dire, c’est un handicap intolérable. Heureusement, Stig a bénéficié du pouvoir propre à son lignage ; il peut ainsi se transformer en corbeau à volonté. Sous cette forme, la liberté lui ouvre les bras !
Voilà donc un personnage loin d’être anodin qui a attiré l’attention des Dieux. Ceux-ci lui réservent d’ailleurs un destin à mille lieues de la place censée être la sienne…
--- Quand le climat est tendu ---
Chaque année, les clans se réunissent au Wegg afin de renouveler leur serment d’allégeance aux Dieux. Et pour la première fois, Stig est autorisé à y participer ; comme vous pouvez l’imaginer, il est très impatient. Néanmoins, ce qui l’attend, ce n’est pas le tranquille rassemblement des clans.
En effet, Que passe l’hiver est un complot savamment orchestré qui va pourtant rencontrer quelques obstacles. Entre victimes collatérales, conséquences irréversibles et douleurs que rien ne pourra apaiser, le prix à payer sera élevé. Il faut dire que David Bry ne ménage pas ses personnages, piégés malgré eux au coeur de l’hiver !
L’intrigue prenant des chemins inattendus, durs et même sanglants, j’ai été de surprise en surprise. Et les températures négatives qui enveloppent le récit ne font que rajouter à l’atmosphère glaciale de ce one-shot, à la méfiance que tous les protagonistes se portent mutuellement.
--- Toujours pas convaincu ? ---
Alors, j’ajouterai que la mythologie et les systèmes de magie inventés par l’auteur sont captivants. C’est un véritable univers qu’il a créé de toutes pièces. Même s’il ne revisite pas le genre, il a le mérite d’être prenant.
De plus, le final porte l’histoire à son apogée. Certes, il ne répond pas à toutes les questions, mais l’idée qu’il persiste des zones d’ombres me plait énormément. J’ai donc très envie de me lancer dans Le garçon et la ville qui ne souriait plus, une uchronie également écrite par David Bry, car le synopsis a largement retenu mon attention !
Une merveille de poésie, un monde envoûtant, une histoire tragique et passionnante... A lire absolument !
Un monde fascinant de traditions et de légendes, de magie et de mystère, qui nous emmène dans les montagnes enneigées du Wegg prêter serment au fils du Dieu Urian. Le complot qui se trame sera-t-il déjoué par notre héros ? Quels fils du destin ont été tissés pour lui et par lui?
En savoir plus sur : https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2018/05/01/que-passe-lhiver/
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