Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Que faire de Carl Schmitt ?

Couverture du livre « Que faire de Carl Schmitt ? » de Jean-Francois Kervegan aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070135417
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

L'affaire est entendue, et Karl Jaspers l'a résumée : Cari Schmitt fait partie avec Heidegger de "ces professeurs [...] qui ont tenté de prendre intellectuellement la tête du mouvement national-socialiste".
Depuis lors, nonobstant, des contradicteurs distingués, Strauss, Löwith, Peterson,... Voir plus

L'affaire est entendue, et Karl Jaspers l'a résumée : Cari Schmitt fait partie avec Heidegger de "ces professeurs [...] qui ont tenté de prendre intellectuellement la tête du mouvement national-socialiste".
Depuis lors, nonobstant, des contradicteurs distingués, Strauss, Löwith, Peterson, Kojève, Blumenberg, Habermas, Derrida..., ont discuté âprement ses thèses, souvent pour les rejeter, comme il en va avec tous les classiques intéressants, de Platon à Wittgenstein. Aussi l'heure est-elle venue de "partir de Cari Schmitt", au double sens de reformuler des questions essentielles à partir de certains de ses travaux et de lui donner congé lorsqu'il ne nous aide plus à penser.
Certains de ses concepts (le nomos de la terre, la constitution comme décision "existentielle"...) ou des concepts sur lesquels il a apposé son empreinte (le pouvoir constituant, l'Etat de droit "bourgeois") éclairent différemment des questions telles que le rapport entre décision et rationalité ;
L'enracinement des normes juridiques dans les institutions ; le statut de l'ordre constitutionnel et ses présuppositions ; les effets pervers du retour de la morale en politique internationale (droits de l'homme et démocratie forment-ils le couple uni que l'opinion dominante nous décrit ?).
Mais cette fécondité se heurte à une limite fondamentale : Schmitt est plus efficace pour penser des ruptures et des instaurations que pour décrire le fonctionnement normal de l'ordre juridique établi. A jamais, il demeure un penseur du dissentiment.

Donner votre avis