80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Depuis que je sais lire et écrire, la poésie m'habite. Ma mère m'apprit à connaître et à dire les grands poètes. Libres penseurs, mes parents me permirent d'évoluer sans pression vers une spiritualité étrangère à toute religiosité. À vingt ans, j'écrivais déjà. Il m'a fallu l'insistance de mes amis pour me décider à offrir mon premier recueil de poèmes à Marcel Broquet. Totalement dépourvue d'ambition personnelle, je croyais plus important de faire connaître nos excellents poètes plutôt que de me consacrer à la diffusion de mes écrits. J'avais pris à coeur le progrès culturel de la ville où j'avais grandi . J'étais la privilégiée, «la fille du château ». Déjà, à cet âge si tendre, on me saluait avec respect. Ce traitement de faveur, immérité bien sûr, a fait de moi une incorrigible marginale.
Ma poésie, soigneusement enfouie dans le tiroir de mon bonheur-du-jour, fut tirée de sa cachette avec beaucoup de réticence. Quand ce petit recueil verra le jour, j'espère que cette mort que j'aurai tenté d'apprivoiser tout au long de ces pages, apparaîtra moins hostile aux quelques lecteurs qui feuilletteront ce témoignage d'une âme en quête de » l'inespérable » pour emprunter le mot de mon cher poète Jean Royer.
Elle brandit son âge comme un trophée outil de sa survie, panoplie de combat son rire mitrailleur assassine le temps
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