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"La recherche" n'est pas seulement l'histoire d'une vocation, elle est aussi celle de la quête d'une réalité qui se révèle être l'origine et le terme de l'écriture. Pourtant le récit semblait stigmatiser une série de désillusions démontrant la platitude d'une réalité opposée aux désirs et aux mythes intimes. Il y a donc chez Proust deux conceptions divergentes du réel.
Cette étude qui part du constat d'un chiasme entre fantasme et sensible dans les pages liminaires du roman, s'est centrée sur la redéfinition proustienne de la sensation et de la réalité. Déconsidérées par les versants idéalistes et symbolistes de la philosophie et de la littérature du tournant du siècle, celles-ci sont réhabilitées par Proust qui annonce les ultimes réflexions de Merleau-Ponty sur le monde sensible.
Les notions de "sillon", de "réseau" ou "d'engainement" s'imposent, le schème de la profondeur joue un rôle essentiel dans cette nouvelle approche du réel. Caractérisant l'activité de l'artiste, le "plongeur" proustien, la profondeur fonde aussi sa perception des spectacles sensibles, avec disparition de la dichotomie surface / intériorité.
Un nouveau style apparaît : l'écrivain invente une esthétique de la surimpression qui lui permet de mettre à jour l'essence du sensible défini comme entre-deux dynamique, manifestation fluctuante d'une profondeur sous-jacente, entre être et non-être, visible et invisible, présent et passé.
La recherche suggère ainsi l'entrelacement du langage et du sensible : Proust permet à la littérature de retrouver ses pouvoirs référentiels, sans souscrire à la conception classique imitative de la "mimesis".
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