"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fin programmée de l'ordre néo-libéral, je signale l'informatique, puissance effective au bénéfice de tous, comme outil d'émancipation, et les informaticiens, architectes des infrastructures financières et industrielles, et de l'écosystème social en toutes ses catégories, en tant que nouvelle classe sociale. Comme l'ont été le prolétariat et la bourgeoisie, les informaticiens, dont le groupe se distingue de la profession homonyme, incluant mathématiciens, médiamaticiens, maîtres d'ouvrage, physiciens, codeurs, ingénieurs, techniciens, administrateurs, développeurs, modeleurs, rédacteurs, intégrateurs, ouvriers de production et de maintenance, usagers des outils et réseaux informatiques assurant aujourd'hui la pérennité et, demain, la chute du système néo-libéral, chacun selon son savoir et ses capacités d'action, répondent à la définition de classe sociale, malgré l'hétérogénéité idéologique, générique et fonctionnelle de cette classe, reflet du monde contemporain en ses porosités. Comme le prolétariat et la bourgeoisie hier, ils y répondent parce qu'ils rassemblent le seul groupe humain assez large et fort pour renverser le pouvoir en place et pour porter la prochaine révolution. Outrepassant la technique dont cette nouvelle classe se servira pour parvenir à ses fins libératrices, une telle révolution implique un idéal de justice, orientant les moyens informatiques, à défaut de quoi les informaticiens demeureront les idiots utiles du pouvoir. Pour la première fois dans l'Histoire, grâce à des outils informatiques favorables aux pauvres et contraignants pour les riches, conçus selon une compréhension égalitaire de l'accès au capital, au sens large, dont personne, ni les États, ni les banques, ni les marchés, ne pourront davantage se passer demain qu'ils ne s'en passent aujourd'hui pour accaparer les richesses naturelles et produites et tirer profit de la spéculation, les acteurs actuels du néo-libéralisme oeuvreront au bien commun, redistribuant, malgré eux, une large part de cette immense fortune au développement constant de l'humanité. Les riches seront toujours aussi riches, mais ils travailleront à éradiquer la pauvreté. Les termes et les modalités d'une telle redistribution seront définis et gérés par un Code numérique de l'égalité, régissant les flux financiers, mais aussi la juste répartition des ressources, des savoirs et des chances, à l'échelle planétaire. Ce code couronnera les textes de loi, décrets et déclarations existants, hérités des précédentes révolutions et réformes. Sa portée sera universelle. Il signera l'abolition des frontières, la fin des nations, l'avènement de la société humaine.
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