"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tous les mercredis, au printemps de 1917, Guillaume Apollinaire vers six heures du soir, attendait ses amis, au café de Flore, voisin de son logis. Blaise Cendrars « s'amenait » (c'est le moins que l'on puisse dire) régulièrement. Je me souviens des visages de Max Jacob, de Raoul Dufy, de Carco, d'André Breton et de quelques fantômes dont il vaut mieux oublier les noms. Le café de Flore n'était pas à cette époque aussi célèbre que de nos jours. Rémy de Gourmont y venait lire les journaux. Blaise Cendrars, le feutre en bataille, le mégot à la bouche ne paraissait pas tellement content.
Philippe Soupault (1897-1990) a été au coeur des bouleversements littéraires et artistiques du début du XXesiècle, acteur notamment du dadaïsme et du surréalisme. Lorsqu'il publie Profils perdus en 1963, il a 66 ans et éprouve le besoin de revenir sur le passé de son aventure humaine et littéraire.
Flâner avec Apollinaire ou Crevel, rencontrer Proust à Cabourg, dialoguer avec Bernanos à Paris ou à Rio, voir Joyce chercher un mot et traduire avec lui des passages de Finnegans Wake, fréquenter le café de Flore. Philippe Soupault parle des figures littéraires majeures du XXe siècle qu'il a connues de près ou de loin. Il peint avec admiration des hommes qui se sont consacrés à leur oeuvre et célèbre des génies, comme le douanier Rousseau qui n'a pas connu la célébrité de son vivant.
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