80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ne lui parlez surtout pas d' occupation d'église ! Du 17 au 30 août 2002, c'est un accueil que Bernard Berger, curé de la basilique de Saint-Denis a offert aux sans-papiers. On se souvient de l'ampleur du mouvement, du fol espoir qu'il leva chez les immigrés non régularisés, tous ceux qui ont eu un jour le courage de tourner le dos à leurs racines pour venir chez nous. Chaque être humain a le droit de fuir la misère, de chercher la sécurité et même de tendre au bonheur ! C'est ce que nous rappelle ce prêtre pas tout à fait comme les autres, qui se sent chez lui en Seine-Saint-Denis comme en Asie - il fut le dernier curé de la cathédrale de Phnom Penh avant l'arrivée des Khmers rouges. On ne peut plus faire semblant d'ignorer, nous dit-il, le sort de milliers d'hommes et de femmes. Que l'Eglise soit devenue l'ultime terre d'asile des sans-droits, il s'en félicite. Mais cela ne lui suffit pas ! Son Eglise, dont il se revendique sans aucune ambiguïté, il la désire moins frileuse, encore plus audacieuse, moins rigide, encore plus ouverte. Car la foi n'est pas neutre. Les propos tenus dans ce livre - Bernard Berger ne mâche pas toujours ses mots - chiffonneront peut-être certains chrétiens. Les autres, sans nul doute les plus nombreux, en sortiront tout simplement ragaillardis.
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