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Prête-moi une fenêtre

Couverture du livre « Prête-moi une fenêtre » de Hala Mohammad aux éditions Bruno Doucey
Résumé:

« La maison a beaucoup changé / après ton départ / J'ai changé / La Syrie a changé... » Les mots par lesquels s'ouvre le recueil d'Hala Mohammad laissent entendre qu'il y a un avant et un après, un ici et un ailleurs... Plus encore, un billet aller qui ne laisse à l'exilée que peu d'espoir de... Voir plus

« La maison a beaucoup changé / après ton départ / J'ai changé / La Syrie a changé... » Les mots par lesquels s'ouvre le recueil d'Hala Mohammad laissent entendre qu'il y a un avant et un après, un ici et un ailleurs... Plus encore, un billet aller qui ne laisse à l'exilée que peu d'espoir de retrouver indemne le pays qu'elle a laissé. De poème en poème, l'auteure cartographie l'absence et son cortège de chagrins. Une révolution avortée, la guerre, les routes de l'exil, les dures conditions de vie des gens qui ont parfois tout perdu mais qui continuent à vivre et à aimer. Car ce sont eux qui intéressent la poètedocumentariste, qui progresse caméra au poing. Avec un sens inné du court-métrage, elle défie la peur et nous livre un texte d'une force rare « contre la géographie de la tyrannie ».

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Avis (1)

  • Ce recueil parle de l’exil qui pousse des hommes sur les routes à cause de la guerre. Hala Mohammad l’a dédié aux Syriens, ceux qui sont emprisonnés ou morts et ceux « en exil qui s’en remettent à la rotation de la Terre pour retrouver leur maison ».
    Retrouver sa maison, c’est la trame de ces...
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    Ce recueil parle de l’exil qui pousse des hommes sur les routes à cause de la guerre. Hala Mohammad l’a dédié aux Syriens, ceux qui sont emprisonnés ou morts et ceux « en exil qui s’en remettent à la rotation de la Terre pour retrouver leur maison ».
    Retrouver sa maison, c’est la trame de ces poèmes où la poétesse parle de ses souvenirs, de l’absence et de sa maison dévastée par la guerre qu’elle sait ne pas revoir un jour.

    L’exil, comme un leitmotiv pour la poétesse qui l’avait déjà évoqué dans son précédent recueil : « Les hirondelles se sont envolées avant nous. »
    Elle revient sur ce sujet brûlant, jamais achevé, qu’elle aborde sur le thème de la maison et de ses fenêtres.

    « Les syriens aiment les maisons aux fenêtres grandes ouvertes »
    Ces fenêtres ouvertes sur le monde et ses possibles, ces fenêtres qui, malgré la guerre et le chagrin, ouvrent sur une forme d’espoir.
    La poétesse a un pied ici, un autre là-bas, son pays est accroché à elle, avec ses souvenirs et ses morts, comme sa mère à qui elle s’adresse pour parler de la maison, toujours.
    « Chaque matin je me réveille là-bas et je me réveille ici »
    La vie oscille entre deux pays, celui qu’on a quitté, celui on l’on vit, et cette dualité se retrouve dans la composition du recueil qui offre le poème en arabe sur la page de gauche et en français sur celle de droite.

    Les tentes ont remplacé les maisons pour les exilés, les familles dispersées par la guerre. Ces tentes ou naissent des enfants qui ne connaissent pas la maison. Une tente ne remplacera jamais la maison qu’on a laissée derrière soi.

    « Personne ne frappera à ma porte
    La tente n’a pas de porte
    La tente n’a pas de clé… »

    La voix d’Hala Mohammad s’élève pour mettre des mots sur le chagrin de l’exil, de la perte et de l’éparpillement des familles, elle le dit avec ses mots à la fois puissants et pudiques. Et l’émotion est là, palpable à chaque page.
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    « La guerre est finie, mon aimé, et personne n’est revenu
    Même les maisons ne sont pas revenues de la guerre
    Le chemin a perdu le chemin du retour. »

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