"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De la neige à perte de vue, une ourse affamée, pas une habitation à des kilomètres à la ronde.
Seuls, perdus dans les immensités sauvages du Montana, à plus de deux mille mètres d'altitude, deux hommes se font face : un jeune Indien accusé de viol avec tortures et le juge qui l'a condamné.
Chacun possède la moitié des informations qui pourraient les sauver, or :
Ensemble, ils s'entretueront. Séparés, ils mourront.
Un premier thriller sélectionné parmi 150 manuscrits.
12 jurés qui représentent chacun un maillon essentiel de toute investigation judiciaire.
Un prix littéraire pour le genre le plus populaire de France
Une belle découverte grâce à l’abonnement Audible : Pour seul refuge de Vincent Ortis.
La quatrième de couverture promet une lutte pour la survie pour deux hommes abandonnés à leur sort, perdus dans les immensités sauvages du Montana, à plus de deux mille mètres d'altitude, en plein hiver. Tout les oppose : l’un est un jeune Indien, accusé de viol avec tortures, et l’autre est le juge qui l'a condamné. Chacun possède la moitié des informations qui pourraient les sauver.
La situation décrite arrive assez tard dans le récit et j’avoue avoir presque davantage apprécié ce qui précède la marche épuisante des deux personnages, forcés de collaborer pour survivre. En effet, ils n’en sont pas arrivés là par hasard… Et le troisième personnage principal de ce roman, poussé par la haine et le ressentiment a, lui aussi, un parcours très intéressant sur le plan littéraire, pour la manière dont il est construit, et sur le plan humain, pour les questionnements qu’il provoque.
Vincent Ortis développe son intrigue autour des tenants et aboutissants d’un procès, mettant en balance l’accusé, la victime, la manière d’enquêter et de rendre la justice. Sous le prétexte du thriller psychologique ou du récit de vengeance, ce roman ouvre de nombreuses pistes de réflexion.
Dans la version audio de ce livre, chez Lizzie, lue par Bernard Gabay, la voix du narrateur colle parfaitement à l’ambiance de ce roman, froide, factuelle, angoissante.
Ted Cortino, sorte de colosse (un policier en « congé sabbatique ») récupère sur l’US12 un homme dont la voiture est tombée en panne. Cet homme s’appelle Edward McCarthy (et exerce la profession de juge …) Il se rend à Thompson Falls, où son fils Ben semble s’être mis dans un sacré pétrin car se trouve actuellement en garde à vue …
Alors que le juge McCarthy pense avoir fortuitement été dépanné par un de ses braves compatriotes, il se retrouve (après s’être endormi dans le véhicule de son « sauveur ») coincé dans le châlet de ce dernier, loin de tout et entouré par des étendues de neige …
Petit à petit, Ted va dévoiler son terrible secret : puisqu’une grosse erreur « d’appréciation » d’Edward McCarthy fut – hélas – cause de deux terribles tragédies qui bouleversèrent son existence (celle de Graziella, une gamine de douze ans, et celle de Thelma, sa propre épouse …) le juge allait devoir affronter lui-même le fameux « monstre » … Et les conditions seront sa vengeance …
Un roman passionnant, au cours duquel la tension va crescendo et devient pratiquement « palpable ». Une analyse tout à fait pertinente également, sur ce que la vie peut réserver de pire à un individu … Et comment la souffrance peut très rapidement amener une victime à devenir un horrible prédateur ! Une lecture particulièrement « vivifiante » !
Une enquête palpitante située dans l'état du Montana, peu peuplé et incarnation de l'ouest américain, doté d'un enneigement idéal ; notamment pour les personnages de ce thriller. Et, premier roman pour " Vincent Ortis " qui se voit, d'ailleurs, attribué le Grand Prix des Enquêteurs 2019.
Graziella, une petite fille suit la Yellowstone River Road, elle ne le sait pas, mais il lui reste quelques dizaines de pas à vivre. En effet, un prédateur à proximité la regarde avancer, il jubile, sa proie approche et ses instincts primaires vont prendre le dessus !
Ainsi, quelques personnages principaux vont nous emmener au fin fond de vallées couvertes de neige et subir un froid glacial. Mais dans ces contrées isolées, il ne faut surtout pas oublier bien sûr la présence d'animaux dangereux ; très facile de comprendre que dans ces forêts, l'amateurisme n'a pas sa place.
Ted Cortino, le flic taiseux, un brin schizophrène, qui semble vouer sa vie et sa haine aussi, à la justice ; puis le juge Edward McCarthy, empêtré dans son rôle mais qui succombe parfois aux exigences de la politique et enfin un enfant indien perdu, qui déteste les humains, et qui deviendra un homme pervers : Alan Morocco – Ayawamat –
Un thriller dans un huis-clos naturaliste sur fond de vengeance sourde.
Une intrigue qui met un certain temps à évoluer, le temps pour l'auteur, de planifier la mise en place de son épilogue, dans une randonnée, dont personne ne peut savoir qui survivra: la vérité? La justice ? Si cette préparation semble excessive, le suspens nous prend en train d'endurer à l'instar du blizzard, la neige, la glace, les dangers, et surtout l'autre. Qui va survivre ? J'ai ressenti une imperceptible morale sous-jacente de ce récit, qu'il ne faut pas juger trop hâtivement, et laisser place à la rédemption. Bien sûr un poncif, mais cela ne coûte rien de le rappeler, n'est-il pas ?
Avec ce polar " Pour seul refuge ", se mêle l'aventure, la nature, les vices des hommes et leur folie. Un bien bel ouvrage qu'a choisi les intervenants de ce Grand Prix.
Une histoire de vengeance, de racisme, de folie humaine avec son lot de suspects, de chasse à l’homme et de survie. L’écrin de l’intrigue se trouve dans les grands espaces made in USA, entre le Montana et le Wyoming, où se complique page après page la cohabitation avec la nature dont la force est décuplée par les aléas de l’hiver. Le pire de la nature dans ce roman restera cependant humaine, même si la force du roman pour moi repose avant tout sur la beauté sauvage de l’environnement où se déroule l’intrigue. Ce thriller est un bonne lecture hivernale, sans prétention démesurée, avec quelques petites imperfections, des raccourcis sur la psychologie des personnages par exemple, mais je mesure totalement à quel point la mise au point de son premier roman est une tâche ardue. Donc, j’ai avant tout du respect et de l’admiration pour cette aventure que (petit coup de gueule ) m’a en partie gâchée l’éditeur, avec sa 4ème de couverture improbable que je vous déconseille fortement de lire puisqu’elle dévoile un des ressorts principaux de l’histoire qui n’est révélé pourtant qu’à la fin de la première partie du roman… Comme si l’éditeur ne pensait pouvoir « vendre » ce roman que sur sa seconde partie, alors que la première est tout aussi réussie.
Une lecture sympathique donc, avec une bonne dose de suspense et quelques surprises jusqu’à la toute dernière page, en plus de la belle balade dans la neige des grands espaces américains.
Suspense du début à la fin. Une vengeance bien huilé, un scénario diabolique, pour une fin rondement bien menée
Sa femme violée, le mari, policier va tout manigancer pour se venger. Il kidnappe l'auteur et le juge qui n'a pas sanctionné. La fin du livre dévoile s'il réussit ou pas.
Ted, un policier en grande souffrance décide d'enlever le juge Edward McCarthy. Pour cela, il va s'aider de Ben, fils de ce dernier.
Très vite, Ted va expliquer à Edward ce qu'il attend de lui. Mais le juge, obstiné, va tenter vainement de s'échapper à plusieurs reprises, il finira par accepter le marché proposé. C'est ainsi qu'il se retrouve sur un sentier à plus de 2 000 m d'altitude, avec Alan, un jeune indien condamné pour viol avec tortures. Ils ne vont avoir d'autre choix que de se supporter sur la durée de ce périple s'ils veulent aller au bout, d'autant que chacun d'entre eux ne possède qu'une partie des informations nécessaires à leur survie. ils vont devoir composer sinon c'est la mort assurée.
Ted a bien orchestré son scénario mais parfois un grain de sable vient gripper la machine...
Malgré quelques passages un peu longs dans certains chapitres, ce polar est bien ficelé et on a hâte de voir comment cela va se terminer. Le suspense est maintenu jusqu'au bout.
Outre l'intrigue, ce polar est aussi intéressant d'un point de vue psychologique car l'auteur ne lâche que par bribe des informations qui éclairent la personnalité de chacun des personnages et qui permet mieux comprendre leurs réactions.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/12/pour-seul-refuge-vincent-ortis.html
L’auteur est français mais l’action de son premier roman se déroule dans l’Ouest américain… Et il a tout prévu : Une atmosphère sombre et oppressante à souhait au cœur des immensités sauvages et immaculées d’un territoire plus hostile qu’il n’y paraît, une intrigue aussi nerveuse que glaçante (dans tous les sens du terme) mais surtout bien pensée et remarquablement maîtrisée, une tension constante et un rythme soutenu pour une lecture difficile à lâcher, pour un puzzle bigrement retors que le lecteur tente de reconstituer.
Mais si le décor sert remarquablement bien l’histoire, celle-ci est également soutenue par une poignée de personnages suffisamment croqués et étoffés pour qu’on se plaise à les suivre au gré des évènements, peu importe ce qui pourrait nous attendre sitôt la page tournée.
La plume est fluide, efficace et soignée, le style est agréable, vif et attrayant… Pour un premier thriller tout à fait prenant et non dénué d’une certaine réflexion en prime !
(Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/07/chroniques-2021-pour-seul-refuge-de-vincent-ortis.html)
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