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Poubelle égarée au bord d'une autoroute ; que dit la psychanalyse de la précarité ?

Couverture du livre « Poubelle égarée au bord d'une autoroute ; que dit la psychanalyse de la précarité ? » de  aux éditions Pleins Feux
Résumé:

Un cas : louise, 35 ans, sans emploi, sans revenus, erre la nuit, sans autre occupation que laisser " couler le temps ".
Le jour, elle consulte inlassablement dans les hôpitaux pour des douleurs corporelles qui lui font énigmes et pour lesquelles la médecine ne peut répondre. elle livre : "... Voir plus

Un cas : louise, 35 ans, sans emploi, sans revenus, erre la nuit, sans autre occupation que laisser " couler le temps ".
Le jour, elle consulte inlassablement dans les hôpitaux pour des douleurs corporelles qui lui font énigmes et pour lesquelles la médecine ne peut répondre. elle livre : " je suis posée là, sans savoir qui je suis ni ce que je voudrais ; je sais juste que je suis malheureuse. au fond, j'ai toujours eu un problème d'identité. " lorsqu'elle quitte la scène du monde, elle sombre dans l'anéantissement rejoignant une position de déchet - objet chu de l'autre maternel.
Elle s'identifie à une " poubelle égarée au bord d'une autoroute. lorsque ma mère est morte, c'est comme si l'on m'avait jetée d'une voiture, posée au bord de la route. je vois le monde avancer et moi comme une poubelle attendant que l'on me ramasse. " sa position subjective, avec ses " événements de corps " (j. -a. miller), trouve des mots pour se dire. parce qu'une offre clinique permet de l'accueillir.
Des conséquences concrètes s'en déduiront pour louise. une réponse : comme de nombreuses autres personnes depuis février 2007, louise s'est adressée au centre psychanalytique de consultations et de traitement à marseille pour y porter sa plainte. sa demande y a été acceptée puisque, dans la question qu'elle pose, elle n'exclut pas, même timidement, une part de responsabilité subjective. ce dispositif du cpct distingue les consultations : 1 à 3 entretiens pour préciser l'enjeu du problème et déterminer l'opportunité d'une suite et les traitements proprement dits : 4 mois au plus (soit 16 séances).
Le cpct est limité ; il ne vise pas à faire nombre mais à construire les conditions d'une nouvelle expérience clinique orientée par le savoir analytique. les consultants y sont bénévoles et les patients y sont reçus gratuitement. a ce titre, il est expérimental et ce qui s'y réalise doit être régulièrement interrogé - modifié dans ses options si nécessaire. sa contre-expérience, pratique et théorique, est à produire.
Les textes cliniques réunis dans cet ouvrage, à l'école de freud et de lacan, présentent, au un par un, les paris, les enjeux, mais aussi les limites voire les impasses d'une telle initiative.

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