80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Depuis les années 1970, la société égyptienne est le théâtre d'un renouveau islamique dont le « mouvement de piété » est une composante essentielle. L'enquête ethnographique minutieuse menée en Égypte par Saba Mahmood vise à comprendre la pratique religieuse des femmes, prédicatrices ou participantes, engagées dans ce mouvement. Montrant qu'éthique et politique sont étroitement imbriquées dans ces nouvelles pratiques de piété, elle propose une analyse rigoureuse des formes corporelles des rituels religieux, pour préciser le lien conceptuel entre le corps et l'imaginaire politique.
Repenser la « politique de la piété » permet à l'anthropologue, à partir de ce matériau empirique d'une grande richesse, d'engager une critique théorique de la laïcité libérale, dont elle montre les présupposés normatifs. La discussion théorique des travaux de Judith Butler, de Michel Foucault, de Talal Asad et de Pierre Bourdieu débouche sur une réévaluation de la notion d'agency (capacité d'agir) : dans quelle mesure l'adhésion de ces femmes à des normes patriarcales remet-elle en question l'universalité des présupposés concernant la liberté individuelle, l'autorité et la définition même du sujet dans la perspective du féminisme libéral ? Répondre à cette question, c'est ouvrir la possibilité d'une articulation entre un féminisme nourri des théories du genre et la théorie postcoloniale. C'est aussi une manière de revisiter, à travers le cas de l'islam, les formes contemporaines de religiosité.
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