"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Brooklyn. Lors d'une violente tempête de neige, Richard Bowmaster, un sexagénaire solitaire, heurte une voiture. Il laisse sa carte à la conductrice en lui promettant que son assurance paiera les dommages. Or, le soir-même, la jeune femme se présente chez lui. Face à son comportement étrange et à son mutisme, Richard demande de l'aide à sa locataire chilienne, Lucía Maraz. Le secret que va alors leur révéler Evelyn Ortega, immigrée guatémaltèque sans papiers, les entraînera tous les trois dans une incroyable aventure.
Plus loin que l'hiver nous transporte de l'État de New York au Chili des terrifiantes années 1970, de la langoureuse Rio de Janeiro des années 1980 au règne actuel des passeurs mexicains.
Un des livres les plus personnels de l'auteure, une histoire multigénérationnelle d'amitié et de rédemption.
Un récit dans lequel trois destins croisés, ceux de Lucia, Evelyne et Richard, vont finir par se rejoindre.
Cela commence lors d'un hiver rigoureux à New-York avec des allers-retours au chili, au Guatemala et au Brésil.
Les trajectoires des 3 personnages sont marqués par des drames.
Il est questions d'émigration clandestine aux USA, de dictature, de disparition, de deuils impossibles, de mafieux, de bandes-armées, de meurtres et de pauvreté.
Il est aussi questions d'une histoire d'amour balbutiante, de relations mère-fille, du sacrifice d'une grand-mère pour sa petite-fille, de la tendresse d'une jeune fille meurtrie pour un petit garçon et finalement de solidarité et de résilience.
Même si le périple qui va réunir les trois protagonistes est fort peu crédible, il fait sourire.
L'intérêt du roman s'illustre dans le caractère des personnages.
L'écriture est simple et le rythme du récit devient progressivement de plus en plus intéressant.
Une lecture bien agréable.
Plus loin que l’hiver nous entraîne à Brooklyn auprès de Lucía Maraz, chilienne expatriée au Canada; du professeur Richard Bowmaster un homme particulièrement acariâtre qui l’a pourtant invitée à donner des cours dans son université ; et de Evelyn Ortega, une jeune émigrée guatémaltèque qui vient percuter leur vie tranquille un soir de violente tempête de neige.
Au chili, pendant les années sombres de la dictature de Pinochet, le frère de Maria a disparu, comme de nombreux autres jeunes hommes ou femmes à cette époque. Leur mère, comme tant d’autres folles de la place de mai, l’a attendu pendant des années, refusant de faire son deuil, jusqu’à la folie, jusqu’à la mort. Puis Maria a vaincu son cancer. Aujourd’hui enfin sereine elle espère profiter de sa vie.
Depuis la disparition de sa femme et de sa fille Richard est un solitaire. Il ne veut ouvrir ni son cœur ni son amitié. Acariâtre et pingre, même en pleine tempête il refuse de monter le chauffage et il supporte tant bien que mal Maria qu’il héberge dans sa maison. Il faut un accident pour que cet homme-là se réveille enfin à la vie.
Un banal accident de voiture met sur leur route la jeune Evelyn. Elle aussi a fui un pays dans lequel elle n’avait plus d’avenir. Mais sa position au Canada est fragile car elle est sans papiers. Elle aura besoin du soutien de tous pour avancer.
Du Chili au Guatemala et au Brésil en passant par le Canada et les États-Unis, nous découvrons trois personnages au passé difficile qui ont du mal à se confier et à se faire confiance. Chacun à sa manière a connu des moments particulièrement douloureux. Mais ils sont prêts à avancer sur le chemin qui mène à la sérénité et au bonheur.
Le roman m’a semblé soit trop court par moments soit au contraire trop dense. Il aborde de nombreux faits historiques, indispensables pour évoquer ces différents pays, du coup ils me semblent un peu survolés. L’opération Condor, la mainmise des hommes du cartel mafieux de la Mara Salvatrucha qui anéantissent l’avenir des jeunes, la torture et les desaparecidos des jeunes au Chili, les mères de la place de mai à la recherche de leurs fils, le trafic d’être humains et le rôle des passeurs, pour ne citer que ceux-là. Chacun de ces thèmes peut faire l’objet d’un roman, du coup je m’y suis un peu perdue. Peut-être en aurait-il fallu un peu moins. Mais dans tous les cas, et si l’on ne souhaite pas les approfondir, alors il suffit de se laisser embarquer et de passer un agréable moment de lecture.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/07/13/plus-loin-que-lhiver-isabel-allende/
accrochage entre 2 voitures par une tempete d hiver a new york, mais l accident va bouleverser leurs vies. Le thriller n est qu un fil conducteur pour tenir,le lecteur en haleine.
En parralele, dans ces chapitres a plusieurs voix, sur fond de geopolitique on decouvre des parcours de vie chaotiques, bouleversants
une migrante guatemalteque a fuit apres la mort de ses freres, une chilienne dont le frere a dispariu pendant la dictature, un americain ayant sombré dans la dechéance au bresil, etc
les personnages se devoilent petit a petit lors d un road trip. Un bon roman de l autrice chillenne qui mele suspense, geopolitique , depaysement et divertissement
a lire cet été
Une tempête s’est abattue sur New-York ; impossible de mettre le nez dehors. Obligé de sortir quand même, Richard Bowmaster tente de maîtriser tant bien que mal son véhicule, mais distrait, il en perd le contrôle et heurte le pare-chocs d’une Lexus qui a freiné devant lui. En voulant « dédommager » la jeune conductrice, Evelyn Ortega, il se heurte à un refus, laisse quand même ses coordonnées.
Quelques heures plus tard, la jeune femme sonne à sa porte, complètement dépassée et lui explique, qu’elle est en situation irrégulière, conduisait la voiture de son employeur, et qu’il y a une surprise dans le coffre !
Dépassé, Richard se rend au rez-de-chaussée où habite Lucia, sa locataire qui travaille dans la même université que lui et qui est un peu amoureuse de lui, mais à soixante ans, c’est compliqué…
Tous les trois vont se retrouver dans un imbroglio qui va les emmener dans un road trip vers le Canada, et cela va être l’occasion de découvrir le passé de ce trio.
Lucia a fui le Chili, car son frère a été arrêté sous l’ère Pinochet et on ne m’a jamais revu. Sa mère n’arrive pas à se résoudre à cesser de le rechercher encore et toujours : comment faire le deuil, quand on ne sait pas si la mort est avérée ou non, quand on n’a pas de lieu pour se recueillir et qu’on n’a même pas pu organiser une cérémonie. Lucia s’enfuit au Canada. Mais la vie ne lui fera pas de cadeau, mariage, amour, abandon vont s’enchaîner…
Evelyn, elle a dû fuir le Guatemala, où les trafiquants, font la loi, arborant des tatouages sur tout le corps (j’ai bien dit tout le corps, il y en a qui a même essayé de se faire tatouer le blanc des yeux, on imagine la suite…). Son père est aux abonnés absents, sa mère est partie aux USA pour gagner un peu d’argent qu’elle envoie à sa grand-mère, Conception, régulièrement.
La grand-mère en question, à la personnalité hors du commun, espérait que son petit-fils, Gregorio, arriverait à résister jusqu’à dix-huit ans pour faire son service militaire, mais les gangs sont tellement puissants…
« Quelques mois avant d’entrer sous les drapeaux, il parvint à se faire accepter dans les rangs des MS-13, le plus féroce des cartels mafieux, mieux connus sous le nom de Mara Salvatrucha… »
Evelyn en a fait les frais est à dû quitter son pays dans des conditions abominables : on connaît la manière dont ils sont accueillis sur le sol US …
Richard n’est pas mieux loti : un mariage passion qui a explosé, les morts sur son chemin, l’alcoolisme… il s’est enfermé dans un chagrin, dans la culpabilité, car on comprend très vite qu’il y a eu un drame dans sa vie dont il se sent responsable. Il veut tout contrôler, de l’alimentation à l’amour, et son hypocondrie est touchante, avec ses allergies présumées, explorant la moindre molécule de ce qu’il mange… Avec lui on fera un voyage au Brésil, car sa femme est brésilienne, avec une famille omniprésente, voire toxique…
J’ai beaucoup aimé ce roman qui est beaucoup plus qu’un road-trip, car Isabel Allende nous propose un récit attractif, chaque élément de l’expédition, rencontre, petite phrase a priori anodine, fait remonter des moments du passé, que chacun des trois a voulu oublier, car cela provoquait un trop-plein de souffrances qui ne pouvait que les empêcher de vivre. Les carapaces se fendillent, la parole se libère, et tous les trois vont sortir du mode survie dans lequel ils étaient au bord de la noyade depuis des années.
J’ai adoré la relation de Richard, avec ses chats, qui ont atterri chez lui presque par hasard, forçant sa porte, qui sont aussi indifférents et désabusés que lui et qu’il a baptisé : Um, Dois, Tres en souvenir du Brésil.
J’ai beaucoup aimé les références à l’histoire du Chili, mais aussi à celle du Guatemala et de toute l’Amérique latine en proie si longtemps à la main de fer des dictatures, des cartels. Mais les USA ne sont pas en reste : immigration clandestine, esclavage moderne, trafic d’êtres humains…. L’auteure parle très bien de l’exil, géographique ou intérieur, tous les trois sont des exilés, chacun à leur manière.
Je n’avais lu que deux romans d’Isabel Allende, il y a très longtemps : « La maison aux esprits » et « Portrait sépia » que ma mère avait dans sa bibliothèque, et j’en gardais un bon souvenir. ce qui m'a donné envie de lire ce dernier opus de l’auteure et j’ai passé un bon moment.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver son auteure…
#Plusloinquelhiver #NetGalleyFrance
Je découvre l'auteure Isabel Allende grâce à ce titre. Très agréable roman autour d'un événement peu ordinaire qui va réunir trois personnages aux passés différents et extrêmement "violent". Nous découvrons au fil des chapitres le parcours de Lucía, Evelyn et Richard à travers l'histoire du Chili, du Guatemala, du Mexique et Rio jusqu'à Brooklyn sur le chemin de la reconstruction. Belle leçon de courage !
Par une journée glaciale à Brooklyn, sur une route verglacée, Richard percute le véhicule qui le précède qui a freiné brusquement. Au volant se trouve Evelyn, elle a emprunté la voiture de son patron, elle n'a pas de permis et plus grave encore il y a dans le coffre le cadavre d'une jeune fille.
Avec l'aide de sa locataire Lucia, Richard décide de se débarrasser de la voiture et du cadavre dans un lac. Voilà donc les trois personnes embarquées dans un voyage périlleux au cours duquel leurs vies vont s'entrelacer pour toujours.
Isabel Allende nous propose un roman à trois voix, au cours du trajet chacun des personnages va nous raconter son passé douloureux et tragique. L'occasion pour l'auteure d'aborder les droits de l'homme, le sort des migrants et des réfugiés, les cartels mafieux, le trafic des travailleurs sans-papiers. Une histoire passionnante qui passe du Guatemala au Brésil et au coup d'État et la dictature du Chili.
J'ai apprécié la construction originale entre passé et présent, et le fond historique du récit. Malheureusement, la romance convenue entre Lucia et Richard donne un goût un peu mièvre à la fin de l'histoire. J'aurais préféré suivre davantage la destinée d'Evelyn la jeune immigrée guatémaltèque. Cette conclusion est donc pour moi, une occasion manquée.
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