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Plancher du ciel fait suite à Le Ciel n'écrit rien qui est paru dans cette même collection de « La Diagonale de l'écrivain » l'année dernière. Chaque pièce, qui constitue ce livre, est bien souvent constituée d'une citation suivie d'un texte. Les autres, Gilbert Bourson a décidé d'inscrire leur toute première lettre en caractère gras, un peu à la manière des lettrines des copistes du moyen-âge. Première constatation : il n'est pas question d'écrire comme mais plutôt d'écrire avec. Quel est le statut de ces textes ? De purs exercices de style ? Pas si simple. Car on a la nette impression, en lisant chacun, que chaque texte s'écrit par lui-même, de lui-même, qu'il en quelque sorte, s'auto-génère. Pour aller où me direz-vous ? Mais pour aller vers lui-même, tout simplement. Et on ne peut que penser à Roland Barthes et à son Plaisir du texte. Car chaque texte écrit ici, comme dans le précédent livre par Gilbert Bourson, est une pure merveille. Mais il y a aussi ce qui est peut-être le plus important, à savoir la sensation que tout lecteur de Bourson ressent : celle de vivre et d'atteindre, le lisant, une certaine forme de métaphysique. Métaphysique de la langue et métaphysique de l'Être. Gilbert Bourson est incontestablement un styliste hors pair.
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