"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous tuons chaque année 60 milliards d'animaux terrestres et 1 000 milliards d'animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l'histoire de l'Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé.
En plus de l'alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos).
Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos "concitoyens" sur cette terre ?
Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu'il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s'agit pas de s'occuper que des animaux mais aussi des animaux.
Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons.
Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités.
Je trouve que tout le monde devrait le lire et y réfléchir très sérieusement.
Un livre coup de poing et qui ne peut que choquer ou nous faire réagir !
Mathieu Ricard pose la plus forte problématique qui se pose en ce début du xxie siècle et qui font des animaux les principales victimes. Grâce à une vision très large, il aborde les différents aspects de la condition animale, ses aspects religieux, philosophiques, économiques et scientifiques. Ce livre est une vraie bible pour nos amis les mammifères car vraiment, tout y est. Un livre indispensable pour ceux qui s'intéressent au sort des animaux dans nos sociétés d'aujourd'hui, très instructif, profond et sensible. Je n'avais jamais rien lu sur ce sujet qui soit aussi complet.
D'abord une vue d'ensemble sur notre évolution actuelle. Un défilé de chiffres tous plus impressionnants les uns que les autres complètent et soutiennent une réflexion morale sur les rapports de l'homme à l'animal. 60 milliards d'animaux et 1000 milliards de poissons sont tués chaque année pour notre seule consommation. Si la population humaine a presque triplé en 50 ans (de 2.5, nous sommes 7 milliards aujourd'hui), celle de la consommation de viande a elle aussi triplé en 40 ans dans les pays en voie de développement.
D'où le développement et la généralisation de l'élevage intensif dans les pays riches avec ses fermes-usines qui soutiennent des rythmes de production infernales pour les animaux (voir le fameux chapitre 4 sur l'élevage industriel). "Ames sensibles s'abstenir" nous prévient l'auteur car ce qui suit, c'est l'enfer des camps concentrationnaires pour les poulets, les porcs et les bœufs. Séquestration, concentration, enchaînement et immobilisme pour des milliers d'entre eux, abattage frénétique (1100 animaux abattus par heure soit 1 tué toutes les 3 secondes dans les grands abattoirs), sevrage aux antibiotiques, mutilations sans anesthésie, la liste est longue des maltraitances qui se poursuivent dans l'indifférence quasi-générale. Surtout que comme l'auteur le prouve, 60 % des terres sont consacrées à nourrir les animaux d'élevage alors qu'il suffirait d'utiliser une partie de ces terres pour nourrir les pays les plus pauvres.
D'autres activités sont également traitées : le trafic de la faune sauvage comme celui de l'ivoire qui détruit la population des éléphants et des rhinocéros mais aussi celui, moins connu des ours dont la bile en Chine est reconnue pour ses vertus thérapeutiques. Que de traditions et de superstitions qui concourent à justifier des tortures inutiles ! Les cirques et les corridas sont aussi dénoncés même si pour ma part, j'ai trouvé que notre penseur bouddhiste y consacrait trop de temps quand on sait que c'est un phénomène minoritaire par rapport aux autres qui sont exposés. Il n'oublie pas non plus l'expérimentation animale et les parcs aquatiques.
Enfin d'autres discours philosophiques ou croyances religieuses sont rapportés et comparés. Alors que Descartes au XVIe siècle considérait les animaux comme des êtres machines mus par des réflexes dénués de sensations (douleur/plaisir), Voltaire au XVIIIe s'en offusquait et notait que l'animal, étant pourvu d'un système nerveux, devait ressentir les coups ou les caresses. Alors que la religion chrétienne met l'homme au-dessus de la création, le bouddhisme considère l'ensemble des êtres dans une sorte de continuum du vivant ...
De toute façon, selon moi, les hommes savent mais ne veulent pas changer leur rapport à l'animal parce qu'il y a trop de profit en jeu (pour les firmes agro-industrielles, le braconnage et même l' industrie pharmaceutique) et parce que les consommateurs sont trop avides (comme le rappelle Mathieu Ricard, il suffit de très peu de viande pour notre santé et l'excès cause des maladies cardio-vasculaire, mais dans tous ces arguments, il en oublie un de taille : la viande, c'est bon !)
J’avais déjà eu l’occasion de lire un livre de Mathieu Ricard et j’avais aimé la bienveillance qui en émergeait. J’ai de nouveau été conquise car d’une c’est un sujet qui me tient à coeur et j’ai retrouvé la bienveillance et le sérieux des propos qui sont agrémentés par des chiffres, des études , des sources. De plus, ce n’est absolument pas paternaliste, ni moralisateur, l’auteur nous expose un état de fait et son ressenti sur la question.
C’est un livre qui m’a beaucoup touchée et émue, j’ai grandi et j’ai appris . Cela m’a vraiment fait prendre conscience que même à ma petite échelle je peux faire mieux pour améliorer la condition des animaux. La compassion est une grande qualité dont certains ne sont pas pourvus naturellement , mais il est possible de progresser, c’est un chemin que chacun peut prendre à son rythme et selon sa conscience.
Ce que j’ai aimé aussi c’est le fait que Mathieu Ricard ne mette pas en compétition le respect animal et le respect de l’humain, l’un n’étant pas incompatible avec l’autre. Il insiste bien sur le fait qu’il est important de ne pas animaliser les humains ni humaniser les animaux , c’est un point qui m’a sembler essentiel. Les aspects historiques, religieux, philosophique et sociologiques ne sont pas oubliés et sont très intéressants j’ai beaucoup appris et j’ai été surprise par certains faits et certains documents.
C’est un discours intelligent, bienveillant, emplit d’empathie, instructif et apaisant. Et en plus c’est bien écrit ! Il n’y a pas de pathos ni d’ordre donné aux lecteurs de changer chacun pourra y trouver ce qu’il cherche, apprendre et comprendre et faire en toute connaissance de cause.
Beaucoup de bon sens et à nous de prendre conscience de la tuerie permanente et grandissante des animaux pour notre plaisir personnel qu’il soit dans l’assiette ou sur des vêtements.
C’est un livre qui ne laisse pas indifférent et qui fait réfléchir , un livre qui vous fera peut-être changer de regard sur la condition animale mais pas que puisqu’il est aussi question de condition des humains les plus pauvres aussi.
Merci Monsieur Ricard pour ce plaidoyer qui devrait être lu dans les écoles car on le sait c’est les enfants qui seront les adultes de demain. J’ai un immense respect pour les diffuseurs de paix et d’ondes positives.
VERDICT
Achetez-le puis prêtez-le pour qu’il fasse un maximum le tour, empruntez-le, conseillez-le c’est un livre nécessaire à placer entre toutes les mains !!!
https://lilacgrace.wordpress.com/2015/03/03/plaidoyer-pour-les-animaux-ricard-mathieu/
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