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Place de la Victoire

Couverture du livre « Place de la Victoire » de Jean Paul Soulillou aux éditions Editions Du Ceou
Résumé:

Il y a longtemps, l'auteur avait envoyé une ébauche du manuscrit de « Place de la Victoire » à Julien Gracq (les dernières pages de la première partie).
Gracq avait répondu, de son écriture patte de mouche : "L'écriture hésite entre celle des poèmes et celle de la fiction" et avait donné... Voir plus

Il y a longtemps, l'auteur avait envoyé une ébauche du manuscrit de « Place de la Victoire » à Julien Gracq (les dernières pages de la première partie).
Gracq avait répondu, de son écriture patte de mouche : "L'écriture hésite entre celle des poèmes et celle de la fiction" et avait donné quelques conseils qui ont encouragé l'auteur à revenir sur ce récit.
Cette "autofiction", par les détours d'une mémoire sélective, se déroule de Dordogne à Bordeaux, de Tunisie à Boston et de Chennai à Nantes, suit une histoire d'amour, de gens disparus, de paysages.

Une lettre d'un premier lecteur à l'auteur, à propos de Place de la Victoire pourra vous donner envie de lire ce livre :

Julien Gracq a eu raison de t'inciter à récidiver...
Voici un texte foisonnant et fluide, où la subjectivité affleure constamment. La lecture en est toujours aisée. J'apprécie la fin d'épisodes traités sans pesanteur, presque elliptiques. De nombreuses références à la littérature, au jazz, au cinéma sont introduites sans en gêner la lecture.
Les situations évoquées sont très diversifiées, de l'enfance rurale aux ors des congrès. On partage ton saisissement lors de la première vision d'Helga. La rencontre exceptionnelle d'un paragraphe didactique (les dieux de la mythologie hindoue) surprend.
La tonalité des épisodes est également variée. Certains sont noirs (la fin de Pierre, celle de Paulette, celle de Tati Paule), d'autres sont gris (la préparation de PCB, la transformation du hameau de Moncalou). D'autres sont lumineux (la virée au bord de la mer avec des copains de Bordeaux), certains sont cocasses. J'apprécie les paragraphes où la narration décolle et devient lyrique.
J'aurais aimé voir Pierre sous sa « tente du Camp du drap d'or » : cela a beaucoup de panache et y être accueilli.
Le texte fait aussi retour sur lui-même. Il comporte une réflexion sur l'intrusion du présent dans le souvenir, « le jeu du je ».
Tu prends le parti d'affirmer que le style ne peut procéder du savoir-faire. Je me souviens que Deleuze disait qu'un écrivain « creuse sa langue dans la langue ».

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