"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'âge de 9 ans, la narratrice de Place Colette est victime d'une erreur de diagnostic qui la cloue sur un lit d'hôpital, le corps prisonnier d'une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l'opère et la sauve. La jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques. Elle voue une passion sans limite au théâtre. Revenue à la vie, elle tourne autour de la Comédie-Française et de la place Colette. Le jour de ses 13 ans, elle entre dans la loge d'un comédien dont elle est tombée amoureuse. Bien qu'il ait trente ans de plus qu'elle, elle lui propose de devenir son cadeau d'anniversaire.
ce livre m a fait penser à "memoire de fille" d'Annie Ernaux en beaucoup plus hard. C est aussi le theme du premier émoi sexuel mais dans ce cas la jeune fille a 13 ans et l'homme 40 ans. Ce récit mele l'ambition théatrale de l'auteur et son désir de séduire un acteur connu. C'est très nombriliste et décevant par rapport aux précédents livres N.Rheims.
J'ai un avis mitigé sur ce livre... Il se lit facilement, est agréable. On passe de jolis moments en Corse, on se balade dans les rues de Paris et dans ses théâtres...
Mais le milieu dans lequel évolue la jeune narratrice est étrange, auto-centré, faisant peu de cas de l'enfance qui s'y joue...
Après des années d'enfermement dans un corset de plâtre, la jeune fille (re)découvre son corps, la vie de collégienne et les premiers émois amoureux... Elle jette son dévolu sur un homme de 30 ans son aîné et fait tout ce qui est en son pouvoir pour L'Avoir ! Quelle éducation sentimentale douteuse, auprès de cet homme qui ne la repousse pas malgré son jeune âge mais qui, de plus, manque de considération pour la personne qu'elle est, la plaçant plutôt dans une situation d'objet de ses désirs irrépressibles ! Enfin, c'est mon ressenti à la lecture de ces pages, la narratrice, elle, n'ayant de cesse de se positionner en responsable des faits, n'incriminant jamais cet homme.
Parallèlement, elle développe une passion pour le théâtre et pour les textes classiques, autre champ (heureux) de sa période initiatique et de transition vers l'âge adulte.
Bref, un avis mitigé...
La narratrice de Place Colette est une très jeune fille, d’extraction bourgeoise, qui s’ennuie ferme dans son foyer familial, d’où ses parents, volages et conformistes tout à la fois, sont souvent absents …Les vacances passées en Corse chaque année la contraignent à subir le rituel familial :les anecdotes cent fois répétées, la malveillance de la voisine de la résidence, la présence de personnages issus du milieu littéraire, parmi lesquels Michel Mohrt, Paul Morand, Félicien Marceau .Le père de la narratrice est en effet candidat à l’Académie française et exerce pour préparer au mieux sa candidature un peu de lobbying …
Pourtant, ce qui va sauver cette très jeune fille, qui a longtemps été immobilisée et hospitalisée par suite d’une erreur de diagnostic, c’est la littérature, la connaissance des classiques dont elle a tout loisir de s’imprégner durant ses loisirs forcés. A l’issue de trois années, un professeur découvre sa véritable maladie. Il l’opère, elle guérit. De nouveau en pleine possession de ses moyens physiques, la narratrice n’a de cesse de revoir à Paris un homme nommé Pierre, beaucoup plus âgé qu’elle .Il est Sociétaire de cette vénérable institution et joue régulièrement salle Richelieu, Place Colette, siège de la Comédie-Française. Elle l’a aperçu dans un théâtre d’Ajaccio, au cours de ses vacances en Corse .Avec l’aide de sa camarade, Isabelle, elle fait le mur, va le voir à la Comédie-Française en cachette de ses parents, tombe amoureuse de cet homme .Elle tente de le contacter timidement, de lui parler, de se présenter, mais les premiers contacts se limitent à des fellations intimes suivies par un renvoi amical : « Rentre chez toi, petite fille. »
Pourtant, la poursuite de cet idéal amoureux n’est pas chimérique, elle n’est pas non plus scabreuse car la narratrice (la romancière ?) a le mérite immense de bien mettre en évidence le parallélisme des deux désirs : celui éprouvé pour cet homme, et celui de l’amour du théâtre, qui se révèle chez elle une véritable passion .Elle constate ainsi une symétrie entre la situation de Phèdre et la sienne : « Plus j'écoutais le texte, plus nos situations se croisaient, s’inversaient, devenaient symétriques. Phèdre se sentait coupable d’avoir été foudroyée d’amour par le jeune fils de son mari. Pierre était aussi un fruit défendu .Ma passion était la plus forte ; pour lui, j’aurais tout envoyé promener sans réfléchir une seconde. »
Dans la logique de cette emprise de la passion pour le théâtre, la narratrice prend des cours, d’abord chez Abricot, surnom charmant donné à sa professeure de théâtre qui l'initie aux techniques de respiration, à interpréter avec la justesse de ton dans la déclamation .Puis elle entre dans le cours d'un autre professeur, un certain Jean Perimony, sorte de Jouvet à son échelle, exigeant, brutal, mais sachant reconnaître le talent .La narratrice est reçue ultérieurement par Jorge Lavelli, Jean Le Poulain avec propositions à l’appui qu’elle accepte .Sa carrière est lancée, elle est reconnue par ses parents, enfin attentifs à ses performances, et par Pierre …
Place Colette est un beau roman d’initiation, non pas à une aventure sexuelle graveleuse mais à l’illustration des possibilités de réalisation simultanée d’espérances de natures diverses, ce qui est tout différent .Il séduira en cela les lecteurs.
À l'âge de 9 ans, la fillette de « Place Colette » est victime d'une erreur de diagnostic qui l’oblige à garder le lit. Son corps est prisonnier dans une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l'opère et la sauve mais durant ce temps la jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques, elle a également une passion sans limite pour le théâtre, C’est alors qu’elle se réveille et renaît… mais dans ce milieu aisé, sa famille (père, mère, sœur, frère) la rejette, la rabaisse et elle devient une adolescente abandonnée et en mal de vivre. Arrive ainsi une relation amoureuse (et sexuelle, avec un homme âgé de 30 ans de plus).
Cela peut surprendre et choquer mais j’avais un avis mitigé sur cette narration, le style de l'auteur n’est pas mal, facile à lire mais je reste gênée par la façon avec laquelle le sujet est traité, comme si il était normal qu'une gamine de treize ans qui s'entiche d'un homme plus âgé, s'offre à lui et qu'il en profite…
Ce roman est assez décevant et l’histoire ne m’a pas séduite.
J’avais envie de le lire après tout l’engouement et le battage médiatique afin de me faire mon propre avis. J’ai été dérangée par le sujet , j’avoue avoir beaucoup de mal avec tout ce qui touche à l’enfance et l’adolescence bafouée par des adultes inconscients du mal qu’ils font.
Mais la curiosité et le fait que j’aime l’écriture de l’auteur m’ont amené à le lire, je ne le regrette pas le style est agréable et le livre se lit très facilement et très vite. Quant à l’histoire elle est très bien racontée et c’est bien normal puisqu’il s’agit d’une tranche de vie vécue par l’auteur. C’est un roman initiatique à deux égards : artistique de par sa découverte de l’art poésie et littérature et sexuelle alors qu’elle n’a que 13 ans elle s’offre à un comédien de 30 ans son aîné. Elle l’aime et va l’attirer dans ses filets et lui ne va pas la repousser. C’est précisément là que le bas blesse comment cet homme ne l’a pas repoussée, pourquoi ? L’auteur s’en est sortie indemne mais pour combien de jeunes filles ayant vécu la même chose et qui se retrouvent avec des séquelles irréversibles tant sur le plan physique que psychique.
J’ai un avis mitigé car je n’ai rien à redire sur l’écriture, le style de l’auteur mais je suis gênée par la désinvolture avec laquelle le sujet est traité, comme si il était normal qu’une gamine de treize ans qui s’entiche d’un homme plus âgé s’offre à lui et qu’il en profite. Il y a une espèce de banalisation gênante pour moi. Je sais qu’elle ne relate que des faits vécus mais est-ce que cela ne va pas décomplexer des pervers et des ados mal dans leurs peaux et les inciter à faire n’importe quoi ?
Heureusement que tout les ados délaissés par leurs parents ne finissent pas par commettre l’irréparable.
VERDICT
Une lecture en demi-teinte. Je ne le conseille pas aux ados et il n’est pas essentiel de l’avoir lu. Je l’aurai oublié bien vite
https://revezlivres.wordpress.com/2015/09/03/place-colette-rheims-nathalie/
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