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En retournant la terre de mes mains, j'ai trouvé maintes pépites de la littérature des Premières Nations. Révélées au grand jour, elles ont beaucoup de choses à nous apprendre sur la qualité de ce sol québécois, sur sa composition également. C'est toute la fondation symbolique du Québec, aujourd'hui dans une impasse, qu'elles nous invitent à réexaminer. Enfin, un parcours critique des littératures autochtones ! Retour à l'intérieur de nous-mêmes sur les fondations du territoire et des récits d'origine. Tout a bougé très vite, quand on y pense : alors qu'il y a une dizaine d'années la littérature des Premières Nations n'existait qu'en marge des Lettres québécoises, la voilà non seulement présente sur tous les fronts, mais aussi multiple dans ses visages. Après un long travail d'élaboration, nécessaire pour que l'accès au monde de l'édition devienne réalité, son corpus s'est rapidement étoffé et diversifié. L'empreinte orale façonne en effet cette littérature, mais elle n'est plus vécue comme la seule souffrance d'une disparition, ainsi que l'écrivait An Antane Kapesh en 1976 dans "Eukuan nin matsshimanitu innuiskueu. Je suis une maudite sauvagesse". En 1976, c'était la colère qui animait Kapesh, une juste colère, en somme, contre les méfaits du colonialisme. Kapesh disait la dislocation de la langue et du territoire qui ont fait tous deux l'objet d'une expropriation. Cette vision est aujourd'hui tempérée par une nouvelle génération d'auteurs et d'artistes en art contemporain, de Samian à Natasha Kanapé Fontaine, qui vivent dans leur époque et abordent avec assurance leur identité, n'hésitant pas à s'exprimer par le slam, le théâtre ou le rap. C'est toute la fondation symbolique du Québec que ces auteurs nous invitent à réexaminer.
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